
BÉCANCOUR, Qc. – Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, promet de demander à la compagnie d’électricité de la province d’envisager la construction de nouveaux barrages hydroélectriques, mais il ne dit pas où ni comment il réaliserait ces mégaprojets complexes et coûteux.
Il ne fait aucun doute que la province doit augmenter sa production d’électricité au cours des prochaines décennies, a déclaré M. Legault à des chefs d’entreprise mardi à Bécancour, au Québec, entre Montréal et Québec.
Au 10e jour de la campagne électorale au Québec, le chef de la CAQ a déclaré qu’à mesure que les entreprises se tournent vers l’électricité, la demande devrait augmenter de 100 térawattheures supplémentaires, soit la moitié de la production annuelle de la société d’État Hydro-Québec.
« Cela signifie que nous devrons construire une moitié d’Hydro-Québec au cours des prochaines années », a-t-il dit. « Ce n’est pas un petit mandat ».
S’il est réélu premier ministre le 3 octobre, il a dit qu’il demanderait à la société d’électricité de commencer les études nécessaires le plus tôt possible, notant que de tels projets peuvent prendre jusqu’à 15 ans pour être réalisés.
Les commentaires de M. Legault ont suscité une vive réaction du co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, qui a mis au défi le chef de la CAQ de dire « quelles rivières il veut harnacher pour faire ses barrages ».
Les énormes barrages hydroélectriques du Québec ont longtemps fourni aux résidents de la province une électricité bon marché et les plus faibles émissions de gaz à effet de serre par habitant du pays. Mais les experts ont déclaré que ces mégaprojets sont beaucoup plus difficiles à construire aujourd’hui qu’il y a plusieurs décennies, en raison des coûts plus élevés, des normes environnementales plus strictes et de la réticence des communautés autochtones dont les terres seraient touchées.
Actuellement, Hydro-Québec termine le projet du barrage de la Romaine-4, qui accuse un retard de deux ans et dont le coût a été évalué à la fin de l’année dernière à 7,3 milliards de dollars. Hydro-Québec a déclaré à la EssonneInfo en décembre que la société d’électricité n’avait pas d’autres projets de barrage à l’horizon, citant la longue période de construction et le coût élevé des barrages, ainsi que la faisabilité croissante d’autres formes d’énergies renouvelables, comme l’énergie éolienne.
Interrogé par les journalistes mardi, M. Legault a refusé de dire combien de barrages il construirait et où, ajoutant que ce serait à Hydro-Québec de déterminer la meilleure façon de répondre aux besoins en électricité de la province. Tout nouveau projet serait réalisé en partenariat avec les communautés autochtones, a-t-il dit.
M. Legault compte sur l’augmentation de l’électrification dans le cadre de son plan environnemental, qui comprend l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050. Il a déclaré que s’il est réélu premier ministre le 3 octobre, il demandera également à la compagnie d’électricité de commencer à construire de nouveaux parcs éoliens pour répondre aux besoins à court terme de la province. Il a également promis d’augmenter considérablement le nombre de bornes de recharge pour véhicules électriques.
La chef du Parti libéral, Dominique Anglade, a déclaré mardi que son parti n’avait pas l’intention de construire de nouveaux barrages hydroélectriques, ajoutant qu’il choisirait plutôt de se concentrer sur les projets d’énergie éolienne, solaire et d’hydrogène vert.
Ce reportage de La EssonneInfo a été publié pour la première fois le 6 septembre 2022.
– Par Morgan Lowrie à Montréal, avec des dossiers de Caroline Plante et Stéphane Rolland.

Fleury a un amour profond pour les jeux vidéo et le sport, deux passions qui ont façonné sa vie et tout ce qu’elle fait. En grandissant, Fleury était entouré de jeux vidéo et d’équipements sportifs et a rapidement développé un intérêt pour ces derniers. Elle est ainsi devenue rédactrice chez Essonneinfo sur ces thématiques.
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