La J-League pourrait indiquer dès mercredi si elle envisage de reprogrammer la saison de football professionnel japonaise pour l’aligner sur les compétitions de haut niveau en Europe.
Nobuyuki Zaizen de Montedio Yamagata (G) et Yoshizumi Ogawa de Nagoya Grampus se disputent le ballon lors d’un match de première division de la J-League au ND Soft Stadium Yamagata à Tendo, au Japon, le 14 mars 2009.(Essonne Info)
La ligue a fini d’interroger les 60 clubs des trois premières divisions au sujet de la réorganisation potentielle, qui verrait le coup d’envoi de la saison en août, au lieu du mois de février actuel, à partir de 2026 au plus tôt.
De précédentes discussions en 2017 ont abouti à l’abandon de l’idée, mais le reformatage de la Ligue des champions asiatique, qui a déplacé son début en septembre à partir de cette saison, a donné un nouvel élan à la modification du calendrier.
Bien que le déplacement de la saison japonaise présente de nombreux avantages et inconvénients, le président de la J-League, Yoshikazu Nonomura, estime que les discussions avec les parties prenantes ont été productives jusqu’à présent.
« Nous ne sommes plus du tout émotifs face à une question difficile. Nous avons eu de bonnes conversations », a déclaré Nonomura.
La J-League a présenté aux clubs des simulations détaillées de ce changement, ainsi que sa vision future de la compétition, dont l’un des plus grands avantages est que les équipes auront moins de matches à disputer dans la chaleur de l’été.
Les données ont permis de constater une baisse du niveau d’intensité et de la vitesse de jeu pendant cette période chaude. Si le nouveau calendrier est adopté, l’intersaison s’étendra de juin à début août.
« Il n’y aura pas de grand changement dans la période pendant laquelle les matches de football sont joués », a déclaré Junya Higuchi, haut responsable de la J-League.
Le fait d’organiser la saison parallèlement à l’Europe devrait également entraîner des transferts plus actifs entre la J-League et les plus grands championnats du monde.
L’un des principaux arguments contre cette mesure est l’impact sur les clubs basés dans des régions qui connaissent d’importantes chutes de neige pendant les mois d’hiver.
Les mascottes de Sanfrecce Hiroshima font une bataille de boules de neige avant un match de première division de J-League entre Sanfrecce Hiroshima et Sagan Tosu à Hiroshima en février 2022. (J-League/Getty/Essonne Info)
Même avec une pause à la mi-saison, le nouveau calendrier pourrait entraîner la tenue de plusieurs matches pendant la période la plus froide, entre décembre et février. Pour les clubs qui ont du mal à s’entraîner dans leur ville pendant cette période, le problème ne peut pas être négligé.
« Je veux participer à la discussion (avec la J-League) en tant qu’opposant », a déclaré Yukio Nakano, président de l’Albirex Niigata, aux supporters en août lors d’une séance d’échange d’opinions.
Hirokatsu Mikami, président de Consadole Sapporo, basé à Hokkaido, a déclaré qu’il était globalement favorable à l’idée, mais seulement « si les conditions sont remplies », y compris le soutien de la J-League aux clubs touchés par la neige pour mettre en place des installations d’entraînement en salle.
L’année académique au Japon commençant en avril, un début de saison de football en août obligerait également les joueurs des lycées et des universités devenant professionnels à quitter leur équipe scolaire plus tôt afin de pouvoir commencer la nouvelle saison en J-League ou dans des compétitions de niveau inférieur.
L’utilisation des stades locaux gérés par les autorités locales serait également un problème pour les clubs qui ne disposent pas de leurs propres installations, car les contrats de location seraient répartis sur les exercices fiscaux, qui commencent également en avril.
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