Identité numérique : ce que nous apportent l’E-Perso et l’E-ID

Données e-perso

La fonction d’identification en ligne (E-ID) du e-peros n’a jusqu’à présent guère attiré l’attention. L’intégration des smartphones et l’UE pourraient bientôt changer cela. Mais quelle est l’utilité de l’e-ID dès à présent ?

Berlin – L’histoire de l’e-perso est une histoire pleine de malentendus. Depuis son lancement fin 2010, l’identification numérique qu’il permet n’a jamais vraiment décollé. D’autres procédures d’identification en ligne, comme la compliquée vidéo-identité, ont même dépassé le e-pero au quotidien.

Certes, dans l’enquête D21 E-Government-Monitor 2022, 40 pour cent des détenteurs de l’E-Perso indiquent avoir activé la fonction E-ID. Mais seuls 10 pour cent ont déjà utilisé l’E-ID. L’identification en ligne est-elle rentable et quel est l’avenir de l’identité numérique ? Un aperçu :

L’identification électronique est-elle activée sur mon e-permis ?

La fonction d’identification en ligne (E-ID) est activée par défaut sur tous les e-peros délivrés depuis la mi-juillet 2017, mais elle peut également être déjà active sur de nombreux e-peros plus récents. Le statut est indiqué par l’application de carte d’identité 2 (« Vérifier l’appareil et la carte d’identité »), qui fonctionne sur presque tous les smartphones équipés d’une puce NFC. Si la fonction est désactivée, il est possible de la faire activer gratuitement auprès du bureau du citoyen.

L’application demande un code PIN – où puis-je le trouver ?

Pour pouvoir utiliser l’E-ID, il faut aussi un PIN, avec lequel on doit valider chaque identification. Si l’on ne trouve ni le PIN de transport temporaire (cinq chiffres) ni le PIN que l’on a ensuite défini soi-même (six chiffres), il faut faire réinitialiser le PIN. Cela se fait via un site web dédié. Ensuite, un nouveau code PIN de transport est envoyé par courrier, que l’on peut modifier en code PIN normal dans l’application pour cartes d’identité 2.

« Ce n’est pas une solution de mettre ce PIN dans les notes du smartphone ou de le coller sur un bout de papier à l’écran, comme cela arrive malheureusement trop souvent », prévient Maximilian Heitkämper de l’association des consommateurs de Rhénanie-Palatinat.

Pour la manipulation du code PIN, il faut une stratégie sûre, comme pour tous les autres mots de passe, explique Maximilian Heitkämper : « Pour la plupart, il est recommandé d’utiliser un gestionnaire de mots de passe, car ils ne sont pas dotés d’une mémoire photographique ».

Ne suis-je pas en train de construire un vrai lecteur de cartes comme celui-ci ?

Non, les applications à peine disponibles et les lecteurs en partie peu sûrs ont gâché le lancement du e-per-so et laissé les citoyens sceptiques, se souvient Heitkämper.

Depuis longtemps, les smartphones compatibles NFC peuvent lire le e-permis en le « tenant », et même transmettre les données à des ordinateurs Windows et Mac. L’appareil mobile et l’ordinateur se connectent via WLAN. Seule l’application gratuite pour carte d’identité 2 doit être installée sur le téléphone et l’ordinateur.

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Ceux qui possèdent un lecteur de carte ou qui préfèrent l’utiliser peuvent continuer à le faire, même en combinaison avec l’application de carte d’identité 2. Comme alternative pour les ordinateurs Linux, que l’application de carte d’identité 2 ne prend pas en charge, la Stiftung Warentest recommande le programme Open-E-Card. Celui-ci ne coûte rien non plus, mais ne fonctionne qu’avec un lecteur de cartes.

Que puis-je faire avec l’E-ID ?

L’État fédéral liste actuellement 250 applications pour les cartes d’identité en ligne : Par exemple, les renseignements sur les retraites, les demandes de certificat de bonne conduite, l’immatriculation des véhicules, le portail fiscal Elster, la consultation des points de Flensburg, l’ouverture d’un compte auprès d’une banque ou l’activation de cartes SIM prépayées.

D’autres projets E-ID importants se profilent déjà à l’horizon, explique Maximiliam Heitkämper, comme la boîte postale des autorités (Bund-ID), qui sera mise en place pour chaque citoyen et citoyenne, ou le dossier médical électronique obligatoire à partir de fin 2024 : « Ce sont des applications qui s’appuient sur la carte d’identité électronique et qui rendent justement le tout nettement plus attrayant ». D’abord pour d’autres utilisateurs de l’E-ID et, par la suite, pour les entreprises qui proposent de nouvelles applications E-ID.

Qu’en est-il des autres fournisseurs de solutions d’identification ?

L’identification des personnes via la fonction d’identification en ligne n’est pas réservée à l’application d’identification officielle 2, développée sur mandat de la Confédération. L’accès à l’E-ID est ouvert dans toute l’UE aux solutions certifiées et approuvées d’autres prestataires de services tels que Authada, IDnow (anciennement Identity), Postident ou Verimi, qui proposent également leurs propres applications pour la lecture de l’E-Perso via des smartphones NFC.

M. Heitkämper, défenseur des consommateurs, conseille toutefois de n’utiliser des solutions d’identification alternatives que si l’on ne peut pas aller plus loin avec l’application de carte d’identité 2 : « Du point de vue de l’économie de données, j’essaierais de traiter le tout avec le moins d’entreprises concernées dans une chaîne, autant que possible ».

Qu’en est-il de Smart-E-ID ?

Cela devrait devenir encore plus simple, un jour ou l’autre : Smart-E-ID est le nom de l’intégration prévue de la fonction d’identification en ligne dans le smartphone, qui a même valeur de loi depuis septembre 2021. Smart-E-ID signifie que les données d’identification sont enregistrées dans la puce de sécurité (Secure Element) du smartphone, si celui-ci en est équipé.

Il n’est donc plus nécessaire de tenir le e-per-so de l’extérieur du téléphone, l’identification numérique devrait donc être encore plus rapide. Depuis fin mars 2022, un projet pilote est en cours sous la direction du ministère fédéral de l’Intérieur compétent, en tenant compte d’une éventuelle application portefeuille dans laquelle une image numérique du permis de conduire pourrait également migrer.

La carte d’identité électronique intelligente va-t-elle révolutionner l’identification en ligne ?

« Je peux tout à fait m’imaginer que cela sera accepté », déclare Maximilian Heitkämper, tout en mettant en garde contre d’éventuels problèmes ultérieurs, par exemple l’impossibilité d’accéder à la future boîte postale administrative avec un téléphone défectueux.

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« Plus nous sommes dépendants du smartphone, plus cela devient difficile si nous perdons ou cassons l’appareil », explique l’association de protection des consommateurs. Actuellement, le problème se pose déjà avec les applications bancaires en ligne qui sont couplées à l’appareil. Dans ce cas, des smartphones ou des tablettes enregistrés en parallèle pourraient être utiles.

Et qu’est-ce qu’on entend par « EU-ID » ou « EU-Wallet » ?

Il est également prévu de créer ce que l’on appelle une identité numérique européenne. Cela signifie que l’E-ID sera à l’avenir utilisable dans toute l’UE et qu’elle sera basée sur des portefeuilles numériques gratuits (wallets) sous forme d’applications pour smartphones. Le Conseil et le Parlement se sont mis d’accord sur ce point fin juin. Dans ce contexte, on parle également d’EU-ID ou de EU-Wallet.

L’identification et l’authentification numériques ne doivent pas se limiter – mot-clé : portefeuille – aux données d’identification de l’E-ID national. Les images numériques du permis de conduire, de l’acte de naissance, des certificats ou des ordonnances doivent également être intégrées au portefeuille européen. L’UE souhaite également mettre en place une fonction de signature gratuite permettant de signer des documents numériques de manière juridiquement contraignante.

Les données de ma carte d’identité numérique sont-elles en sécurité ?

Oui. Seuls les fournisseurs disposant d’un certificat d’autorisation de l’État peuvent lire les données d’identification, à savoir le nom, la date et le lieu de naissance ainsi que l’adresse (nom de naissance, nom d’ordre, nom d’artiste et grade de docteur uniquement s’ils sont indiqués). Seuls les services publics tels que la police ou les douanes peuvent avoir accès à la photo, aux empreintes digitales et au numéro de série de la carte d’identité. Afin d’économiser les données personnelles, les entreprises et les services peuvent également utiliser l’E-ID avec une fonction de pseudonyme.

Avec le portefeuille européen, ce sont les citoyens qui décideront à l’avenir : « Les utilisateurs pourront déterminer eux-mêmes quelles données personnelles ils souhaitent transmettre aux services en ligne », explique la Commission européenne.

Un exemple : Les personnes qui créent un compte sur un réseau social via un portefeuille doivent pouvoir décider que seul leur âge sera transmis lors de l’inscription, mais pas d’autres données personnelles. Plusieurs consortiums sont chargés par l’UE de réaliser des tests sur le terrain autour de l’EU-ID et de l’EU-Wallet jusqu’à fin 2024. dpa

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