
La majorité des pays accélèrent actuellement la mise en place de leur système de monnaie numérique de banque centrale (MNBC), et la plupart d’entre eux sont déjà proches de la ligne d’arrivée, selon une nouvelle étude.
Un rapport du groupe de réflexion Atlantic Council, basé à Washington, indique que 130 pays représentant 98 % du produit intérieur brut (PIB) mondial étudient la possibilité de créer une CBDC, alors qu’ils n’étaient que 35 à l’envisager en mai 2020.
Un nouveau record a été atteint : 64 pays se trouvent actuellement dans une phase avancée d’exploration – développement, pilote ou lancement – d’un système de CBDC. Parmi ces pays figurent 19 pays du G20.
Selon l’Atlantic Council, les États-Unis font en quelque sorte exception à la règle, le développement d’une CBDC de détail étant actuellement « au point mort », bien que des progrès aient été accomplis en ce qui concerne une CBDC interbancaire.
« Toutefois, d’autres banques du G7, dont la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon, développent des prototypes de CBDC et consultent les secteurs public et privé sur les questions de confidentialité et de stabilité financière.
Les États-Unis avancent toutefois sur la voie d’une CBDC de gros (de banque à banque). Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions du G7, les développements de CBDC de gros ont doublé. Il existe actuellement 12 projets transfrontaliers de CBDC de gros ».
Le rapport indique que plus de 20 pays commenceront à prendre des mesures pour piloter leurs CBDC cette année. L’Inde et le Brésil, deux nations BRICS, prévoient de lancer leurs systèmes en 2024.
Peter Goettler, président du Cato Institute, a récemment mis en garde contre l’essor des CBDC et leur potentiel à restreindre la liberté et à donner trop de pouvoir aux gouvernements et aux banques centrales.
Goettler, qui est président et directeur général du think tank libertarien depuis 2015, affirme que les CBDC sont une réponse directe à l’essor des crypto-monnaies.
« Les crypto-monnaies offrent également la possibilité d’effectuer des transactions en dehors du secteur financier traditionnel et avec plus de confidentialité. En réponse à la popularité de cette innovation, les gouvernements poursuivent l’exact opposé : plus de centralisation, de surveillance et de contrôle….
Les CBDC sont développées précisément parce qu’elles permettent aux gouvernements d’accroître leur contrôle et leur pouvoir. Ce type de menace pour les droits individuels poussera naturellement les gens vers des solutions privées, tandis que les gouvernements ne manqueront pas de travailler dur pour contrecarrer ces alternatives, car elles sapent le contrôle et le pouvoir accrus des gouvernements créés par les CBDC ».

Rédactrice pour le site d’actualité Essonneinfo. Hélène est spécialisée dans l’écriture et le journalisme, elle aime partager des informations intéressantes et des nouvelles avec les lecteurs. En dehors de ses activités journalistiques.Hélène est une passionnée d’arts et de culture, elle aime aller au musée, découvrir de nouvelles expositions et assister à des concerts.
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