
MONTRÉAL – Le gouvernement du Québec a maintenant établi comment il atteindra 60 % de ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a déclaré vendredi le premier ministre François Legault en annonçant une mise à jour de son plan d’économie verte.
La troisième édition du plan vert de la province détaille l’augmentation du financement pour la réduction des gaz à effet de serre et l’adaptation aux changements climatiques, annoncée pour la première fois dans le budget provincial de mars. Cette année, la province a ajouté 1,4 milliard de dollars au plan, ce qui porte le total à 9 milliards de dollars sur cinq ans.
M. Legault a déclaré que le Québec avait déjà les plus faibles émissions par habitant en Amérique du Nord et qu’il souhaitait que cela reste le cas en 2030.
« Nous sommes vraiment un leader, et avec le plan qui a été déposé aujourd’hui, nous devrions encore être les premiers », a-t-il déclaré aux journalistes à Montréal.
La province vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % par rapport aux niveaux de 1990, soit une réduction de neuf à six tonnes de dioxyde de carbone par habitant. Le plan se concentre sur les secteurs des transports et de l’industrie manufacturière, qui représentent 40 % des émissions de la province.
Parmi les mesures du plan figurent plus de 500 millions de dollars pour soutenir la construction de stations de recharge pour les véhicules électriques, le gouvernement cherchant à porter à deux millions le nombre de véhicules électriques sur les routes du Québec.
Le plan prévoit également un milliard de dollars pour réduire l’empreinte carbone des bâtiments, qui sont responsables de près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre de la province. Environ 215 millions de dollars de cette somme serviront à financer des projets de traitement thermique des déchets, c’est-à-dire des méthodes qui transforment les déchets en énergie pouvant être utilisée pour le chauffage, par exemple.
M. Legault a indiqué que le gouvernement prévoit créer un système d’évaluation de la performance énergétique des grands bâtiments.
Patrick Bonin, responsable de la campagne sur le climat et l’énergie chez Greenpeace Canada, a déclaré que le Québec se réjouissait du fait que la majeure partie de son électricité provenait de sources renouvelables et a affirmé que le plan n’allait pas assez loin. Il a déclaré qu’il aimerait voir plus de réglementations, au lieu de milliards de dollars d’incitations.
« C’est beaucoup de carottes et pas de bâtons », a-t-il déclaré à la presse vendredi.
La version précédente du plan comprenait des mesures visant à atteindre la moitié de l’objectif de réduction de la province. M. Legault a déclaré qu’il comptait sur les progrès technologiques pour aider la province à atteindre 100 % de son objectif d’ici 2030.
Bien que M. Bonin ait déclaré que le plan comprenait certains éléments positifs, comme le financement de stations de recharge de véhicules électriques, il n’est pas crédible lorsqu’il compte sur les technologies futures pour atteindre 40 % de ses objectifs de réduction des émissions.
« Le Québec n’est pas en voie d’atteindre et de respecter son objectif de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2030, et c’est très préoccupant », a-t-il déclaré.
Ce rapport de La EssonneInfo a été publié pour la première fois le 19 mai 2023.

Fleury a un amour profond pour les jeux vidéo et le sport, deux passions qui ont façonné sa vie et tout ce qu’elle fait. En grandissant, Fleury était entouré de jeux vidéo et d’équipements sportifs et a rapidement développé un intérêt pour ces derniers. Elle est ainsi devenue rédactrice chez Essonneinfo sur ces thématiques.
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