Judo : l’Ukraine boycotte les championnats du monde en raison de la position de l’IJF sur la Russie

L’Ukrainienne Daria Bilodid célèbre sa médaille de bronze en 57 kg en montrant le drapeau ukrainien sur sa tenue de judo lors du tournoi de judo Paris Grand Slam, le 4 février 2023. (Essonne Info)

La Fédération ukrainienne de judo a annoncé lundi qu’elle boycotterait les championnats du monde de ce mois à Doha en raison de la décision de la Fédération internationale de judo d’autoriser les athlètes de Russie et de Biélorussie à concourir sous une bannière neutre.

Une vingtaine d’athlètes de Russie et de Biélorussie ont été inscrits aux championnats du 7 au 14 mai, qui servent d’épreuve de qualification pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.

Les deux pays ont été exclus des compétitions internationales en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, soutenue par la Biélorussie, mais le Comité international olympique a récemment recommandé de réadmettre leurs athlètes en tant que neutres, à condition qu’ils n’aient pas de liens militaires ou qu’ils ne soutiennent pas la guerre.

La fédération ukrainienne affirme que la majorité des membres de l’équipe russe de judo sont des militaires en service actif.

Nous ne voyons pas ici la neutralité, l’égalité des conditions et un « pont vers la paix », comme le stipule la résolution de la FIJ sur la participation des équipes russes et biélorusses aux championnats du monde de Doha », a déclaré l’organisme ukrainien.

La judoka ukrainienne Daria Bilodid, qui a remporté la médaille de bronze en 48 kg aux Jeux Olympiques de Tokyo, a critiqué la décision d’admettre les athlètes russes aux championnats du monde.

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« Je pense qu’il est inacceptable d’autoriser le personnel militaire d’un pays terroriste qui tue chaque jour des Ukrainiens à participer à des compétitions internationales. Il ne s’agit pas du tout des valeurs du sport », a écrit Bilodid sur Instagram.

La FIJ a annoncé samedi qu’elle admettrait les judokas russes et biélorusses à ses compétitions en tant qu' »athlètes individuels neutres » à condition qu’ils passent des contrôles d’antécédents, y compris l’inspection de leurs médias sociaux à la recherche de « propagande de guerre. »

Elle a déclaré que cette décision « permet une participation équitable et des chances égales pour tous les athlètes de judo qui poursuivent leur rêve olympique ».

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