Le Comité international paralympique décidera en toute indépendance d’autoriser ou non les athlètes de Russie et de Biélorussie à participer aux Jeux de Paris en 2024 et ne se laissera pas influencer par leur éventuelle réintégration dans la compétition olympique, a déclaré jeudi Andrew Parsons, président du CIP.
Alors que le CIP « aimerait être aligné » sur le Comité international olympique, la décision sur les Jeux paralympiques de l’année prochaine sera basée sur un vote des comités nationaux lors de l’Assemblée générale du CIP en septembre, a déclaré Parsons.
Andrew Parsons, président du Comité international paralympique. (Essonne Info)
La commission exécutive du CIO a recommandé le mois dernier d’admettre les athlètes de Russie et de Biélorussie aux compétitions internationales, y compris aux Jeux olympiques de Paris, en tant que concurrents neutres, mais elle s’est heurtée à une forte résistance de la part de l’Ukraine et d’autres pays européens en particulier.
« Notre position sur la Russie et la Biélorussie n’a pas changé. Le CIO a émis une recommandation aux organisations sportives internationales, mais elle ne s’applique pas au mouvement paralympique », a déclaré M. Parsons lors d’une interview en ligne avec Essonne Info News.
« Nous aimons toujours être alignés et avoir une forte unité dans le monde du sport, mais ce n’est pas quelque chose qui sera plus important. Le plus important est que chaque organisation sportive prenne la bonne décision en fonction de sa structure de gouvernance et en engageant un dialogue avec ses membres. »
Le CIP avait initialement prévu d’autoriser les athlètes des deux pays à concourir à Pékin en tant que neutres, mais il a changé de position après que plusieurs équipes et athlètes ont menacé de boycotter les Jeux paralympiques.
Les membres du CIP ont renforcé cette décision en votant la suspension des comités paralympiques russe et biélorusse lors d’une réunion extraordinaire de l’Assemblée générale en novembre dernier.
« Comme il s’agit d’une décision prise par l’Assemblée générale, seule l’Assemblée générale peut la modifier », a déclaré M. Parsons.
Le président du CIO, Thomas Bach, a blâmé les gouvernements européens qui ont critiqué la décision de réadmettre les athlètes russes et biélorusses en compétition, les accusant d’avoir « deux poids, deux mesures ».
Parsons a déclaré qu’il était possible que des athlètes russes et biélorusses participent aux Jeux olympiques de Paris tout en étant exclus des Jeux paralympiques, citant l’IPC qui a déjà institué une interdiction de dopage pour les athlètes russes indépendamment du CIO.
« C’est possible parce que nous sommes deux organisations différentes, nous sommes des organisations autonomes », a-t-il déclaré.
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