

Photographier des vêtements ou des objets que l’on souhaite vendre, cela semble simple. Mais c’est trompeur. Deux professionnels expliquent ce à quoi les photographes amateurs doivent faire attention pour obtenir de bonnes photos dans ces domaines.
Hanovre – Photographier à la perfection sa belle robe d’été. Pour soi comme souvenir, mais peut-être aussi pour la vendre sur une plate-forme en ligne. La plupart des photographes amateurs sortent directement leur smartphone et prennent spontanément quelques photos.
Mais si l’on veut vraiment faire de bonnes photos, il faut prendre son temps et suivre ces conseils d’experts. Pour le photographe professionnel Joachim Baldauf, le point décisif pour les photos de mode est de comprendre les vêtements que l’on photographie et d’y réfléchir au préalable. « Cela implique aussi de savoir ce que la mode et, plus tard, la photo doivent exprimer », dit-il.
Une robe rouge, par exemple, possède une certaine force symbolique, mais elle signifie quelque chose de différent pour chaque observateur et observatrice. Autrement dit : « Une bonne photo de mode possède plusieurs niveaux, visibles et invisibles, et touche le spectateur ».
Les photos de mode doivent véhiculer un sentiment et une ambiance
Selon lui, le grand art consiste à photographier la mode de manière à transmettre un sentiment et une ambiance. « Une bonne photo de mode est une photo de portrait agrémentée de mode », explique Joachim Baldauf. Pour Joachim Baldauf, la mise en œuvre de l’idée est donc plus importante que la technique : « C’est le traitement de l’idée qui fait la différence entre les bonnes et les mauvaises photos, pas seulement la technique ».
Le photographe de produits Tim Rill est du même avis. Il ne conseille pas directement aux nouveaux venus d’acheter un appareil photo professionnel coûteux. « Le meilleur appareil photo est celui que l’on a avec soi », dit-il. « C’est souvent le smartphone ».
Selon lui, la compréhension de la photographie et beaucoup de pratique sont plus importantes que l’équipement. « Outre les règles classiques de composition d’une image comme le nombre d’or ou la règle des tiers, ce qui compte dans la photographie de produits, c’est de travailler avec la lumière », explique Rill.
Ombre et lumière créent les plus belles photos de produits
Comme la plupart des produits sont photographiés en intérieur, voire en studio, il est important de travailler avec la lumière artificielle, les réflecteurs et l’ombrage, explique-t-il. D’où vient la lumière, comment l’objet projette-t-il des ombres ? « Les photographes doivent savoir comment la lumière et les ombres se comportent sur les produits qu’ils photographient. Ce n’est qu’à cette condition que l’on obtient ensuite de belles photos », estime Tim Rill.
Pour certaines applications, la lumière d’une fenêtre suffit ; elle peut être renvoyée d’un côté par des réflecteurs comme du papier blanc ou atténuée par un carton noir, selon les souhaits. « Je compose la lumière et les ombres de manière individuelle pour chaque objet », explique Rill. Une source de lumière découplée de l’appareil photo facilite le travail.

Afin de contrôler précisément la lumière ambiante dans une pièce et d’exclure les reflets, Rill démarre sur son appareil photo numérique avec un écran noir et ajoute ensuite de la lumière artificielle.
Smartphone ou appareil photo de base ?
Avec son smartphone, le photographe de mode Joachim Baldauf ne réalise que des instantanés. Il recommande aux débutants un équipement numérique de base qui ne soit pas trop exigeant. « Celui qui trouve du plaisir à la photographie peut toujours compléter son équipement », estime-t-il.
Baldauf considère que le danger de la photographie avec un smartphone réside d’une part dans la masse d’images et d’autre part dans les possibilités simples de réajustement via des filtres et des fonctions de recadrage.
« Dans l’idéal, la photo est si bonne du point de vue de la composition et de l’exposition qu’elle ne nécessite aucun traitement », explique Baldauf. Son conseil aux photographes amateurs : Sortir, exercer son œil, s’entraîner et photographier. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de procéder.
Sur les photos de vente, les gens détournent l’attention
D’ailleurs, pour les photos de produits purs, par exemple pour les petites annonces ou les places de marché sur Internet, le vêtement doit être photographié sur un cintre devant un mur blanc ou une armoire blanche.
« Les composants humains détournent l’attention du vêtement et montrent qu’il a été porté auparavant. Cela peut repousser les personnes intéressées », explique Baldauf.
Le photographe de produits Tim Rill, en revanche, travaille souvent à la table avec un ensemble décoratif auquel il réfléchit soigneusement au préalable. « Dans ce contexte, le produit, le héros, doit cependant toujours être clairement reconnaissable et se trouver au centre. Il doit être le point le plus lumineux de la photo, car l’œil humain s’oriente toujours vers le point le plus lumineux », explique Rill. Il a donc tendance à utiliser peu d’accessoires.
Il n’y a pas de véritables « no-go » pour les photos de produits
Pour Rill, il n’existe pas de véritables no-go en photographie. Il trouve même parfois passionnant que des « ruptures de règles » brisent les prétendues limites photographiques : Même les ombres portées sévères ne sont pas mauvaises en soi, elles sont même de nouveau à la mode aujourd’hui.
Rill photographie exclusivement à partir d’un trépied, car il doit alors réfléchir précisément à l’angle sous lequel l’objet doit être photographié avant le premier tir. « Cela me permet de bien réfléchir à la composition au préalable. Cela forme l’œil et permet de gagner du temps lors de la prise de vue proprement dite », explique-t-il. Qu’il s’agisse d’une belle robe d’été ou de n’importe quel autre objet, il est important d’avoir une vue d’ensemble.
Conseils de professionnels pour de bonnes photos de mode et d’objets
Le photographe de mode Joachim Baldauf respecte ces cinq règles dans son travail :
– Comprendre la mode pour photographier la mode.
– Traiter les mannequins avec respect.
– Respect des créateurs et des fabricants.
– Travailler avec précision.
– Essayer de nouvelles choses.
Le photographe de produits Tim Rill estime que ces quatre points sont essentiels :
– Planifier la prise de vue, réfléchir à la direction du regard, à l’angle et à la lumière pour que le produit soit avantageusement représenté et que l’ambiance corresponde au produit.
– Photographier avec une profondeur de champ pour que le sujet soit complètement net (ouverture 8-16).
– Se rapprocher le plus possible du sujet pour qu’il remplisse le plus possible le format.
– Utiliser peu d’accessoires et, s’il y en a, les utiliser pour soutenir le sujet. dpa

Fleury a un amour profond pour les jeux vidéo et le sport, deux passions qui ont façonné sa vie et tout ce qu’elle fait. En grandissant, Fleury était entouré de jeux vidéo et d’équipements sportifs et a rapidement développé un intérêt pour ces derniers. Elle est ainsi devenue rédactrice chez Essonneinfo sur ces thématiques.
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