
« Nous avons l’impression d’être sur un scooter, assis derrière Pavarotti, et de rouler dans les rues d’Italie par une belle journée d’été ».
C’est ainsi que les propriétaires de MEV décrivent leurs sentiments à l’égard de leur maison, conçue par l’architecte québécois non conventionnel Jean Verville, qui dit qu’ils sont « deux admirables excentriques, passionnés d’art et de design italien des années 80, qui voulaient injecter une énergie fantaisiste dans leur vie quotidienne ».
Après avoir vu le travail de Verville, le couple, qui souhaite rester anonyme, a décidé qu’il était l’architecte qu’il leur fallait pour créer la maison de leurs rêves.
« Nous avons été impliqués dès le début, en faisant des allers-retours avec eux, avec nos idées. Nous avons insisté pour qu’ils ajoutent des courbes à la conception. Ils ont vraiment saisi nos besoins et nos désirs en matière de couleurs, de plaisir et d’espièglerie. Mais nous avons laissé JVA faire ce qu’elle fait le mieux : nous surprendre ».
Verville raconte que, lors de l’élaboration du projet, il a demandé au couple de lui montrer des films, des objets de design et des œuvres d’art auxquels ils s’identifiaient, plutôt que des œuvres architecturales.
MEV, 1 948 pieds carrés, située dans les Laurentides au Québec, a la forme d’un « L », une partie abritant la cuisine, le salon et la salle de séjour, et l’autre la chambre principale et la salle de bains, ainsi que le garage et l’atelier. Le Maibec sombre enveloppe l’extérieur sans rien laisser paraître de l’intérieur sauvage, une émeute de jaune et d’orange sur un film acrylique.
« Chaque matin, c’est une nouvelle découverte », déclare le couple.
« Voir comment la nature évolue de jour en jour à travers les fenêtres, découvrir les nouveaux reflets sur les murs, le plafond, les jeux de lumière. C’est comme la première bouffée d’air frais du printemps. Nous en sommes amoureux. Nous avons vraiment l’impression que cette maison est la nôtre, qu’elle nous représente ».
Jean Verville a parlé du projet :
Quelle a été l’inspiration pour la maison ? À l’origine, la MEV avait été commandée en noir monochrome pour l’extérieur, alors que l’intérieur était ouvert à toutes sortes de folies, ce qui nous a laissés un peu perplexes. Pour nous, l’architecture essaie de créer un lien entre l’intérieur et l’extérieur. Nous avons donc essayé de trouver des manœuvres, des découpes dans le cèdre canadien teinté en noir, de faire rentrer certaines portions de toitures pour qu’elles deviennent des portions de plafonds intérieurs, de jouer avec des contre-courbes pour créer un dialogue, des contrastes et un jeu graphique omniprésent, à l’intérieur comme à l’extérieur, plutôt qu’une boîte noire dans laquelle nous aurions injecté une série de couleurs.
Quels sont les autres défis que vous avez eus à relever ?? La rareté des matériaux imposée par COVID. Pour mener à bien le projet, nous avons dû faire avec ce qui était disponible à l’époque. Nous nous sommes mis d’accord sur un spectre colorimétrique, allant de l’orange au jaune. Plus nous avancions dans le projet, échantillons en main, plus les jaunes, les ocres, les ors et les cuivres s’imposaient.
Quels sont les matériaux utilisés à l’intérieur ? Nous avons enveloppé des meubles et des portes de placard avec des films acryliques. Nous avons également travaillé avec des plafonds tendus, des miroirs, du laiton et du bois, puis un textile mural pour couvrir une pièce entière. Sur toutes ces surfaces, le soleil entre, puis sort, la lumière artificielle prend le dessus, le reflet dans le verre s’inverse. C’est assez intriguant.
En concevant le projet, vous avez travaillé à partir du sentiment que vous vouliez créer, n’est-ce pas ? Plutôt que de nommer un résultat final, un alignement précis, nous nous sommes demandé : « La meilleure solution n’est-elle pas celle que nous venons d’imaginer ensemble, plutôt que celle qui a été dessinée ? » Que les clients, mon équipe… m’aient suivi dans cette folle aventure, depuis le début, avec des modèles simples, minimaux, pour moi, c’est un bonheur, voire un honneur. C’est toujours exaltant de côtoyer cette grande ouverture d’esprit.

Fleury a un amour profond pour les jeux vidéo et le sport, deux passions qui ont façonné sa vie et tout ce qu’elle fait. En grandissant, Fleury était entouré de jeux vidéo et d’équipements sportifs et a rapidement développé un intérêt pour ces derniers. Elle est ainsi devenue rédactrice chez Essonneinfo sur ces thématiques.
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