
Au cours des cinq dernières années, le réseau Lightning s’est imposé comme la solution technologique au problème de l’évolutivité de Bitcoin.
Toutefois, son développement a été lent et s’est heurté à des obstacles importants tels que le manque de liquidités et les risques potentiels.
Pour surmonter ces obstacles, il faudra un effort de collaboration entre les solutions centralisées et décentralisées, ce qui ouvrira la voie à une adoption plus large du Lightning Network et à une augmentation de l’utilisation de Bitcoin.
Je vois clairement les problèmes du Lightning Network, mais regardons d’abord les chiffres.
Statistiques du Lightning Network
Pour l’instant, le protocole Lightning Network compte plus de 16 000 nœuds, avec un total de 75 647 canaux de paiement. Depuis 2020, le nombre de nœuds a augmenté de 240 %.
La capacité actuelle du réseau est de plus de 5400 BTC, la capacité moyenne des nœuds étant de 0,333 BTC.
Selon une étude récente, la majorité des nœuds sont situés dans des pays développés. L’Allemagne, le Canada et les Pays-Bas comptent près de 10 000 nœuds à eux trois, tandis qu’environ la moitié de tous les nœuds existants sont basés aux États-Unis.
Les applications du Lightning Network (LApps) ou les portefeuilles LN permettent d’accéder à des canaux de transaction hors chaîne. Il existe actuellement plus de 70 LApps ou portefeuilles sur le marché.
Explorer les risques
Bien que la popularité et l’adoption du LN augmentent, il présente certains risques dont les utilisateurs peuvent ne pas être conscients.
Tout d’abord, les canaux LN sont fondamentalement anonymes et décentralisés, ce qui signifie que la responsabilité est partagée uniquement par les parties impliquées.
Cela pose un problème majeur au cas où l’une des parties s’avérerait être un mauvais acteur (par exemple, lorsque les deux parties sont sur le canal de paiement, l’une peut fermer le canal et empocher les fonds alors que l’autre partie est hors ligne).
Deuxièmement, comme toutes les transactions sont enregistrées en dehors de la chaîne, à l’exception du dernier règlement, tous les fonds peuvent être perdus si l’un des participants ferme le canal. Ce problème va à l’encontre du principe fondamental de la technologie blockchain, qui est de garantir la transparence.
Troisièmement, il y a le risque de cyberattaques malveillantes qui peuvent perturber les transactions et augmenter la congestion du réseau.
Un rapport de l’université internationale de Floride a montré que des robots malveillants pouvaient être configurés pour attaquer les serveurs de canaux du réseau Lightning.
En pénétrant dans le réseau, ils peuvent créer plusieurs canaux et les fermer simultanément, ce qui entraîne une congestion massive et offre aux pirates une fenêtre d’opportunité pour voler des fonds à leurs cibles.
Quatrièmement, il y a le risque de défaillance de la contrepartie. Si l’un des participants n’a pas suffisamment de fonds pour couvrir son solde, la transaction échoue et les fonds sont perdus.
Comment les opérateurs peuvent-ils améliorer le Lightning Network ?
Ces risques et préoccupations freinent le potentiel plus large du LN. La première étape pour sécuriser le réseau consiste à améliorer les connaissances et l’expérience des utilisateurs, par exemple en facilitant la mise en place et l’utilisation des canaux LN.
Il faut également mettre l’accent sur l’amélioration de la qualité des nœuds. De nombreux opérateurs gèrent leurs nœuds à l’aide d’écosystèmes logiciels avancés spéciaux, mais ils doivent équilibrer correctement leurs canaux.
La vitesse du réseau s’en trouve réduite, ce qui ralentit les transactions et nuit à l’utilisation fondamentale du LN.
Enfin, le LN aurait besoin d’un dispositif plug-and-play bon marché que les utilisateurs pourraient brancher sur une prise électrique et configurer facilement, afin d’optimiser automatiquement toutes les configurations du réseau et les performances des nœuds.
Sur la voie de l’adoption
Dans l’ensemble, le Lightning Network a été créé pour résoudre les problèmes d’évolutivité du réseau Bitcoin, en rendant les transactions plus rapides, moins chères et plus efficaces.
Toutefois, ces avantages ne seront pas largement perçus si les risques actuels et les problèmes de liquidité persistent.
Par conséquent, les opérateurs et les développeurs doivent améliorer l’expérience utilisateur et les caractéristiques de sécurité des plateformes de LN et introduire des solutions efficaces pour les LN s’ils veulent accroître leur adoption dans d’autres régions.
En fin de compte, nous observons une corrélation entre l’augmentation des solutions de la deuxième couche et les frais de transaction de la première couche.
Cette tendance est particulièrement évidente dans Ethereum, où la flambée des prix moyens du gaz entre 2020 et 2022 a incité de nombreux développeurs à explorer les solutions de la couche deux. Cela s’est traduit par l’apparition de nouvelles solutions de mise à l’échelle de la couche 2.
Cependant, les frais de transaction sur le réseau Bitcoin ne sont pas aussi importants, ce qui conduit la plupart des utilisateurs à s’appuyer sur la couche native.
C’est pourquoi il est essentiel de résoudre les problèmes internes du secteur pour attirer les utilisateurs potentiels et être la solution la mieux adaptée au marché si les frais de transaction du réseau augmentent.

Rédactrice pour le site d’actualité Essonneinfo. Hélène est spécialisée dans l’écriture et le journalisme, elle aime partager des informations intéressantes et des nouvelles avec les lecteurs. En dehors de ses activités journalistiques.Hélène est une passionnée d’arts et de culture, elle aime aller au musée, découvrir de nouvelles expositions et assister à des concerts.
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