Des chasseurs de pédophiles québécois sont inculpés pour distribution de matériel pédopornographique

GATINEAU, Qué. – Des membres d’un groupe autoproclamé de chasseurs de pédophiles québécois ont été arrêtés et font face à 38 chefs d’accusation, dont celui de distribution de pornographie juvénile.

La police de Gatineau affirme que six personnes ont été arrêtées jeudi dans le cadre d’une opération de répression du groupe d’autodéfense.

Cinq des suspects, quatre hommes et une femme âgés de 24 à 27 ans, font face à des accusations de distribution de pornographie juvénile.

Certains d’entre eux sont également accusés d’intimidation et de séquestration, tandis qu’un sixième suspect, un homme de 40 ans originaire d’une région voisine de l’ouest du Québec, est accusé de harcèlement criminel, d’intimidation et de séquestration.

La police affirme que les activités du groupe ont été largement annoncées sur les médias sociaux et que les présumés justiciers ont filmé leurs rencontres avec des pédophiles présumés après les avoir contactés en ligne.

La const. Andrée East, porte-parole de la police de Gatineau, explique que les accusations de distribution de pornographie juvénile sont liées aux méthodes qui auraient été utilisées pour piéger les suspects, en utilisant des photos explicites truquées pour faire croire qu’ils étaient mineurs afin d’attirer les gens.

« Il y a eu des échanges de photos au cours de conversations (en ligne) et ce que dit la loi, c’est que lorsque vous partagez une photo, qu’il s’agit de matériel pornographique explicite et que vous prétendez qu’elle représente une personne mineure, même si ce n’est pas le cas en réalité, cela devient de la pornographie enfantine », a-t-elle déclaré.

Lire aussi:  Seule la prière silencieuse est autorisée dans les écoles du Québec, alors que la province s'apprête à interdire les salles de prière

« C’est considéré comme tel, même si en vérité cela ne représente pas vraiment le corps d’une personne mineure ».

La police dit avoir été informée des activités du groupe en janvier et avoir dit aux participants qu’ils n’approuvaient pas ces méthodes et qu’ils devaient cesser.

Aucune des personnes ciblées par le groupe n’a été inculpée, mais certaines ont déposé des plaintes auprès de la police.

Ce rapport de la EssonneInfo a été publié pour la première fois le 30 mars 2023.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*