Un Québécois sera accusé de conduite dangereuse ayant causé la mort de deux piétons

AMQUI, Qué. – Le conducteur d’une camionnette qui a tué deux personnes et en a blessé neuf autres lundi dans la ville québécoise d’Amqui a été inculpé de conduite dangereuse après que la police a déclaré qu’il avait foncé sur des piétons choisis au hasard, y compris des enfants.

Les documents judiciaires signés mardi par un juge de paix identifient l’accusé comme étant Steeve Gagnon, 38 ans, d’Amqui.

M. Gagnon devait comparaître en cour plus tard mardi pour être accusé de deux chefs d’accusation de conduite dangereuse causant la mort. Une porte-parole de la Couronne a déclaré que d’autres accusations seront portées une fois que les procureurs auront reçu toutes les preuves de la police.

La police provinciale du Québec a déclaré plus tôt qu’elle croyait que le suspect avait agi délibérément et avec préméditation, mais elle n’a pas suggéré de motif.

Le sergent Claude Doiron de la police provinciale a déclaré aux journalistes près de la scène que l’enquête suggère que le conducteur a fait une embardée d’un côté à l’autre de la route sur une distance considérable pour frapper les victimes dont l’âge varie entre celui d’un bébé et celui de 77 ans.

« Nous parlons de piétons qui marchaient tout le long de la route, des deux côtés en fait, sur une certaine distance », a-t-il déclaré.

Selon M. Doiron, on ne sait pas si le suspect connaissait l’une ou l’autre des victimes. On ne sait pas non plus quel était le mobile, ni l’état d’esprit du suspect au moment de l’accident, a-t-il ajouté.

Gérald Charest, 65 ans, et Jean Lafrenière, 73 ans, ont été tués. Parmi les blessés figurent deux enfants – l’un âgé de moins d’un an et l’autre d’environ trois ans – qui ont été gravement blessés mais dont la vie n’est pas en danger. Lundi soir, on pouvait voir une poussette froissée sur le bord de la route, derrière un ruban de police.

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Six des blessés, dont les enfants, ont été transportés par avion à l’hôpital de Québec, où trois adultes se trouvaient toujours dans un état critique mardi matin. Une victime est restée à l’hôpital d’Amqui, où son état a été qualifié de stable.

David Morin, un résident local, a déclaré avoir été témoin des moments de panique qui ont suivi la tragédie. Bouleversé, il a déclaré aux journalistes mardi qu’il n’arrivait pas à se débarrasser de l’image d’une des victimes.

« Il était vivant quand je suis arrivé, et quand je suis allé voir une autre personne, je suis revenu et il était mort », a-t-il déclaré.

M. Morin a décrit les moments qui ont suivi, lorsque les habitants ont couru au secours des victimes. Il se souvient d’avoir été assis à côté d’une femme vêtue de rose et de lui avoir demandé son nom alors que d’autres aidaient les deux jeunes enfants.

Le suspect s’est rendu à la police peu après les collisions de lundi après-midi. La police a déclaré qu’elle enquêtait sur lui pour délit de fuite et meurtre, mais que les accusations finales seraient décidées par la Couronne.

M. Doiron a déclaré que le suspect n’avait pas « nécessairement » déjà eu affaire à la police et qu’il coopérait bien avec les autorités.

Cette tragédie survient moins de six semaines après que deux jeunes enfants ont été tués lorsqu’un chauffeur a percuté un autobus municipal dans une garderie à Laval, au nord de Montréal. Le chauffeur de bus, âgé de 51 ans, est accusé de meurtre au premier degré dans le cadre de cette attaque présumée.

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François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique de la province, a déclaré mardi qu’il est trop tôt pour dire ce qui a motivé le conducteur d’Amqui, ou si les deux suspects avaient quelque chose en commun. Il a déclaré que le gouvernement essaierait de tirer des leçons pour aider à prévenir de futures tragédies, mais qu’il est difficile d’éliminer complètement la possibilité d’une attaque isolée.

« Cette folie meurtrière est difficile à prévenir », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Nous pouvons tout mettre en place, et demain matin, quelqu’un peut décider une fois de plus de monter dans une voiture, dans un camion, et de frapper.

M. Morin et Kristina Michaud, députée locale du Bloc Québécois originaire d’Amqui, ont tous deux décrit cette ville de 6 000 habitants comme un endroit paisible où tout le monde se connaît.

Ici, à Amqui, lorsque nous entendons la sirène de la police, d’une ambulance ou d’un camion de pompiers, nous nous collons aux fenêtres, car nous nous demandons « Qui est-ce ? Je dois connaître cette personne », a déclaré Mme Michaud, qui a indiqué que sa propre mère se promenait régulièrement sur la route où l’accident s’est produit.

« Hier, plusieurs personnes que nous connaissions ont été touchées. C’est extrêmement troublant », a-t-elle ajouté.

« Toute la communauté souhaite que ce ne soit qu’un mauvais rêve ».

Ce rapport de la EssonneInfo a été publié pour la première fois le 14 mars 2023.

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