
MONTRÉAL – Les syndicats du secteur public du Québec doivent faire preuve de plus de « souplesse » dans leur approche des négociations collectives avec la province, a déclaré samedi le premier ministre François Legault, quelques semaines avant l’expiration des contrats actuels.
M. Legault a publié un message sur Facebook samedi, affirmant que les dirigeants syndicaux fonctionnent avec une « mentalité fermée » et refusent de s’asseoir avec le gouvernement pour trouver une solution avant la fin de leurs contrats le 31 mars.
« Si les dirigeants syndicaux acceptaient de changer d’attitude, de sortir de leur état d’esprit fermé et de venir discuter avec nous pour changer les choses, les choses iraient plus vite », a-t-il écrit. « Ce serait mieux pour les Québécois, et ce serait mieux pour les infirmières et les enseignants. J’espère sincèrement que les dirigeants syndicaux accepteront rapidement de faire partie de la solution. Nous les attendons. »
Ses remarques sont intervenues quelques jours après que plusieurs syndicats du secteur public ont rejeté une nouvelle offre de la province, affirmant qu’elle ne traitait guère des conditions de travail des infirmières, des enseignants et des psychologues.
« Je pourrais comprendre si le gouvernement voulait réduire les salaires ou les conditions de travail des infirmières et des enseignants », a ajouté M. Legault. « Mais c’est le contraire. Nous voulons améliorer leurs conditions. »
La province a déposé l’offre après que les syndicats ont refusé de participer aux forums de discussion organisés par la présidente du Conseil du trésor du Québec, Sonia Lebel.
Au cours d’une conférence de presse mercredi, Mme Lebel a déclaré que ses offres, d’une valeur de 700 millions de dollars, avaient été communiquées par courriel puisque les syndicats ne se sont pas présentés aux forums de discussion où elle avait l’intention de les présenter.
Les syndicats, pour leur part, souhaitent que les discussions se déroulent à la table de négociation plutôt que sur les forums.
Le président du plus grand syndicat du Québec – qui représente plus de 600 000 membres – a qualifié le message de « faux » et a accusé le premier ministre et le gouvernement de « désinformation ».
« Tout cela n’est qu’un gros mensonge. Les syndicats sont plus que prêts à négocier », a déclaré Magali Picard, de la Fédération des travailleurs du Québec, lors d’une interview samedi.
Mme Picard a souligné que les forums de discussion proposés par le gouvernement ne font pas partie d’un « cadre légal » pour la tenue de négociations, où des propositions peuvent être mises de l’avant pour discussion.
« Le jour où nous nous présentons (aux forums), nous allons avoir des discussions, mais au moment de la ratification, le gouvernement peut se retirer, et nous n’avons aucun moyen de dire que ce n’est pas ce qui a été négocié », a déclaré M. Picard.
« Nous ne sommes plus dans une période où nous avons le temps de discuter. Ce qu’il faut faire maintenant, c’est s’asseoir, négocier, ratifier ces négociations et apporter des changements le plus rapidement possible… »
Ce reportage de La EssonneInfo a été publié pour la première fois le 25 février 2023.
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Ce reportage a été réalisé avec l’aide financière de la bourse d’information Meta et Canadian Press.

Fleury a un amour profond pour les jeux vidéo et le sport, deux passions qui ont façonné sa vie et tout ce qu’elle fait. En grandissant, Fleury était entouré de jeux vidéo et d’équipements sportifs et a rapidement développé un intérêt pour ces derniers. Elle est ainsi devenue rédactrice chez Essonneinfo sur ces thématiques.
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