
Le week-end où Manchester United a remporté son dernier trophée anglais en date, la Coupe de la Ligue 2017, Dan Burn était confronté à une lutte contre la relégation.
Elle se déroulait plusieurs niveaux en dessous du niveau auquel il prévoyait que sa carrière devrait se dérouler à l’âge de 20 ans. L’imposant défenseur était à Wigan Athletic. Ils se dirigeaient vers la League One, la troisième division du football anglais.
A peu près à la même époque, Miguel Almiron s’installait en Géorgie, aux Etats-Unis. Almiron venait d’avoir 23 ans. Il avait été fortement lié à un transfert à l’Inter Milan en Italie cet hiver-là.
L’endroit où il a atterri, après avoir impressionné dans le football argentin, était un trou perdu en comparaison. Il rejoint Atlanta United, une franchise qui vient tout juste de voir le jour dans la MLS américaine. Ce n’était pas une rampe de lancement évidente vers la célébrité.
En février 2017, Loris Karius, d’un âge similaire à celui de Burn et Almiron, venait de perdre sa place dans l’équipe première de Liverpool. Il faudra au gardien de but allemand près d’un an pour remonter dans la hiérarchie. Et Karius aurait de bonnes raisons, plus tard, de souhaiter que son retour dans l’équipe première ait suivi une trajectoire très différente.
Burn, Almiron et Karius ne sont que trois des joueurs de Newcastle United qui apportent leur histoire à un événement majeur de Wembley ce week-end, une finale de League Cup qui, bien qu’elle réunisse des dizaines de milliers de personnes de deux clubs aux bases de soutien énormes, semble être une nouveauté moderne.

Depuis que Manchester United a remporté la compétition il y a six ans, elle a été monopolisée par les forces dominantes des récentes Premier Leagues. Manchester City a remporté le trophée quatre fois, Liverpool une fois, soit le même ratio que les titres de champion que ces clubs se sont partagés au cours de cette période.
Pour le club qui gagnera dimanche, remporter la Coupe de la Ligue sera un moment décisif, un signe tangible du renouveau en cours. L’entraîneur victorieux brandira son premier trophée majeur dans le football anglais. Si cet entraîneur est Eddie Howe, de Newcastle, il pourra regarder son équipe et se féliciter de l’ascension de plusieurs joueurs qu’il a supervisés.
Burn était l’un des trois défenseurs signés lors de la première fenêtre de transfert de Howe, en janvier 2022. Newcastle était dans la zone de relégation et marquait des buts.
Burn arrivait de Brighton, et savait comment se comporter dans une lutte acharnée à l’extrémité inférieure d’une division. Il avait été relégué de la Premier League lorsqu’il était à Fulham, et de la Championship lorsqu’il était à Wigan.

Du haut de ses 2,02 m, on le prend parfois pour un footballeur qui s’appuie sur un atout physique dominant, sa taille. Howe a reconnu en Burn, fan de Newcastle depuis son plus jeune âge, un grand cœur et qu’il est aussi talentueux et posé sur le ballon en tant qu’arrière gauche qu’au centre de la défense.
Almiron, signé par Newcastle en provenance d’Atlanta à l’été 2018, n’a jamais connu une saison avec le club comme celle-ci, sa cinquième.
Célèbre, il a un jour été raillé par Jack Grealish, l’ailier de Manchester City, comme un symbole de ce qu’on appellerait très gentiment l’inconstance. Grealish utilisait le mot « Almiron » comme raccourci pour décrire quelqu’un qui faisait un mauvais match. Le Paraguayen affiche aujourd’hui un large sourire lorsqu’on le lui rappelle.
Il peut faire référence à ses 10 buts depuis le début de la saison, dont certains sont spectaculaires, et aux contributions créatives qui ont aidé Newcastle à atteindre la finale de dimanche ; sous la direction de Howe, le mot « Almiron » est devenu une recommandation de prêter attention et de guetter un moment de talent rare et audacieux.
Quant à Karius, un parcours extraordinaire le pousse à faire ses débuts à Newcastle dans la première grande finale du club depuis 1999. Il a rejoint Newcastle en tant que gardien remplaçant l’été dernier, revenant ainsi dans une Premier League où sa réputation est marquée de façon écrasante par le dernier de ses 49 matches pour Liverpool.

C’était la finale de la Ligue des champions 2018 : Le Real Madrid a marqué deux buts directement attribuables à des erreurs de Karius et a gagné 3-1. Il est apparu que Karius pouvait souffrir d’une commotion cérébrale pendant une partie de la finale.
Il n’a plus jamais joué pour Liverpool, prêté à Besiktas, puis à l’Union Berlin, où il a joué son dernier match en senior il y a un peu moins d’un an. Il est techniquement le troisième choix à Newcastle. Mais la combinaison du carton rouge de Nick Pope le week-end dernier (suspension immédiate) et de l’inéligibilité de Martin Dubravka en League Cup (deuxième choix) a mis Karius dans la course à Wembley.
« Il est dans une bonne position et prêt », insiste Howe, qui peut regarder autour de son équipe et voir beaucoup d’autres qui ont mis des revers importants derrière eux et donc faire confiance à Karius pour faire de même.
« Nous avons tous des choses qui se sont passées dans nos carrières et dans nos histoires dont nous pouvons tirer des leçons. Il n’est pas différent à cet égard. »

Passionné par le sport, Julien adore participer à des compétitions et des challenges sportifs. Il aime écrire sur le sport et possède de grandes connaissances sur les sports locaux. Il se tient toujours au courant des dernières nouvelles sur le sport et est très heureux pouvoir partager sa passion avec les autres à travers son travail.
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