
Le Bureau de la concurrence cherche à savoir si les restrictions de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec en matière de partage des données étouffent la concurrence sur le marché de l’habitation.
Le chien de garde a déclaré lundi qu’il cherche à savoir si l’APCQ et sa filiale, la Société Centris, ont adopté des pratiques qui nuisent à la concurrence ou qui empêchent le développement de services de courtage en ligne novateurs au Québec.
Le bureau a obtenu de la juge en chef adjointe Jocelyne Gagné, le 15 février, une ordonnance de la Cour fédérale exigeant que l’association immobilière remette des informations relatives aux effets de ses pratiques et à la raison de ses restrictions de données.
Une ordonnance de la cour montre que le bureau veut des documents liés à la confidentialité des données détenues par Centris.ca, une plateforme d’inscription que la QPAREB exploite par l’intermédiaire de sa filiale et qu’elle a qualifiée de « site Web immobilier le plus visité au Québec ».
Le bureau cherche également à obtenir des informations relatives aux processus décisionnels liés à la diffusion et au partage potentiels de données immobilières par la QPAREB et aux effets que cela pourrait avoir sur la concurrence dans le marché immobilier québécois.
Les demandes du bureau sont complétées par des copies des communications entre les employés de la QPAREB et les membres, y compris les plaintes, les demandes, les commentaires sur l’absence ou la possibilité de partage des données immobilières et les mesures disciplinaires connexes.
Le bureau n’a pas encore trouvé d’acte répréhensible à ce jour, mais son enquête sur les restrictions de la QPAREB se poursuit.
« Nous coopérons pleinement avec le Bureau de la concurrence en répondant à ses questions « , a déclaré Marc Lacasse, président du conseil d’administration de la QPAREB, dans une déclaration écrite.
« Le respect de la règle de droit est primordial et nous croyons que nos pratiques sont conformes aux règlements applicables. »
La Société Centris n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Une grande partie de l’activité de partage de données de l’association est liée à un service d’inscription multiple (MLS), où elle recueille des données sur les transactions immobilières au Québec et les met à la disposition de ses 14 000 courtiers et agences membres.
Les systèmes MLS contiennent généralement des inscriptions, des chiffres de vente, des informations d’archives et des descriptions de quartier saisies par les courtiers au fur et à mesure que les maisons sont mises sur le marché et vendues.
Ces systèmes ne sont généralement pas accessibles au public, de sorte que l’accès à un tel système est considéré comme l’un des avantages les plus précieux que les chambres et associations immobilières offrent à leurs membres.
Toutefois, ces dernières années, le Bureau de la concurrence a tenu à s’assurer que l’accès limité du public aux systèmes ne contribue pas à la domination du marché ou n’empêche pas l’innovation dans le secteur.
Le Bureau s’est penché sur la question en 2011, lorsqu’il a affirmé que l’emprise de la Toronto Regional Real Estate Board sur les données MLS était si forte qu’elle constituait un comportement anticoncurrentiel.
Le bureau a cherché à rendre les données accessibles au public sur les sites Web des courtiers, mais TREBB s’est défendu, affirmant que la publication de ces données posait des problèmes de confidentialité et de droits d’auteur.
Le Tribunal de la concurrence et, plus tard, la Cour d’appel fédérale se sont rangés du côté du bureau, avant que la Cour suprême du Canada ne refuse d’entendre l’affaire en 2018.
Le refus de la Cour suprême a ouvert la voie à l’affichage des données MLS sur d’autres sites Web, qui doivent être protégés par un mot de passe et sont généralement ouverts aux clients d’un agent ou aux abonnés du site.
Le bureau a utilisé certains documents relatifs à son combat avec la TRREB dans sa demande d’information auprès de la QPAREB.
– avec des dossiers de Rosa Saba à Toronto.
Ce reportage de La EssonneInfo a été publié pour la première fois le 20 février 2022.

Fleury a un amour profond pour les jeux vidéo et le sport, deux passions qui ont façonné sa vie et tout ce qu’elle fait. En grandissant, Fleury était entouré de jeux vidéo et d’équipements sportifs et a rapidement développé un intérêt pour ces derniers. Elle est ainsi devenue rédactrice chez Essonneinfo sur ces thématiques.
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