Les voisins de l’accusé affirment qu’il n’y a pas eu de signes avant-coureurs avant l’accident d’une garderie au Québec.

LAVAL, Qc. – Les voisins de l’homme accusé d’avoir tué deux enfants de quatre ans lorsque l’autobus qu’il conduisait a percuté une garderie ont été choqués par les accusations, le décrivant comme une personne agréable et un père attentionné.

Pierre Ny St-Amand, un chauffeur de la société de transport de Laval, au Québec, a été arrêté sur les lieux et accusé de deux chefs d’accusation de meurtre au premier degré ainsi que de sept autres chefs d’accusation, dont tentative de meurtre et voies de fait graves.

Thanh-Ry Tran, père de trois enfants, a déclaré que ses enfants jouaient avec ceux de St-Amand et que leurs épouses s’entraidaient pour aller chercher et déposer les enfants à l’école. Ils célébraient également Noël et les anniversaires des enfants ensemble.

Il a décrit l’accusé comme un homme bon qui disait toujours bonjour. Il n’a vu aucun signe avant-coureur avant la tragique nouvelle de mercredi.

« Quand je le vois, je ne peux pas croire que ça se soit passé comme ça », a dit Tran.

On sait peu de choses sur St-Amand, qui a eu 51 ans le jour de l’an. Le maire de Laval a déclaré qu’il était chauffeur de transport en commun depuis une dizaine d’années dans cette ville située au nord de Montréal et qu’il avait un dossier disciplinaire vierge.

Selon un site web généalogique de la famille St-Amand, l’accusé est arrivé au Québec en provenance du Cambodge à l’âge de 11 ans, en 1983. Tran a noté que St-Amand était d’origine cambodgienne, mais ne parlait plus cette langue. La Gazette officielle du Québec montre qu’il a changé son prénom de Ny à Pierre Ny en 1991.

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St-Amand a grandi à Sept-Îles, dans la région de la Côte-Nord du Québec, et a fréquenté l’école secondaire de la Polyvalente Manikoutai, selon les médias locaux.

Pour autant que M. Tran le sache, aucun des enfants de M. St-Amand ne fréquentait la garderie où s’est produit l’accident. Il dit n’avoir jamais vu de signes de problèmes conjugaux ou autres.

Tran a dit qu’il est allé au travail mercredi et que sa femme l’a appelé pour lui annoncer la nouvelle.

« J’ai dit (à sa femme) que c’était impossible que ce soit lui », a-t-il dit.

Les dossiers montrent que St-Amand vit dans la maison individuelle située dans un quartier de la banlieue de Laval depuis 2014 avec sa conjointe. Il n’a pas de casier judiciaire.

Des témoins ont décrit le chauffeur d’autobus comme délirant après l’accident de mercredi, disant qu’il criait et perdait ses vêtements. Jeudi, Lionel Carmant, ministre des services sociaux de la province, a déclaré que rien n’indiquait, de la part des autorités sanitaires, que St-Amand avait reçu des soins pour des problèmes de santé mentale ou qu’il avait des demandes d’aide en attente.

Nader Abou-Said, qui vit à côté de St-Amand, a déclaré qu’ils avaient une relation de voisinage normale et qu’il n’était au courant d’aucun problème.

« Comment quelqu’un qui a des enfants peut-il faire quelque chose comme ça ? », a demandé Abou-Said. « Cela n’a pas de sens ».

Sara-Maria Chehade, une autre voisine, a déclaré que la nouvelle de l’arrestation a été un choc, notant que son père avait pelleté de la neige avec l’accusé après une récente tempête.

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« Nous n’avons jamais entendu de cris ou de disputes. Ils étaient toujours ensemble. Ils se promenaient en famille », a déclaré Chehade.

« Il jouait avec ses enfants, il installait une balançoire pour les faire jouer… c’est difficile à digérer ».

La police n’a pas identifié de motif pour l’accident de mercredi. L’affaire revient au tribunal le 17 février.

Ce reportage de La EssonneInfo a été publié pour la première fois le 9 février 2023.

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