
OTTAWA – Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a rejeté les excuses de la personne-ressource d’Ottawa en matière de lutte contre l’islamophobie, critiquant Amira Elghawaby et exigeant son renvoi pour ce qu’il considère comme son « ignorance … du désir de laïcité au Québec ».
M. Blanchet a déclaré aux journalistes, jeudi, qu’il avait voulu parler à Mme Elghawaby avant de décider si ses commentaires justifiaient son départ du rôle de représentante spéciale pour la lutte contre l’islamophobie.
Les deux hommes se sont rencontrés mercredi après que des commentaires antérieurs d’Elghabawy concernant la loi sur la laïcité du Québec aient déclenché un tollé dans la province, car la défenseuse des droits de l’homme avait donné l’impression que la majorité des résidents du Québec étaient discriminatoires envers les musulmans.
La controverse est née d’une colonne du Ottawa Citizen de 2019 co-écrite par Elghawaby, qui a déclaré que « la majorité des Québécois semblent être influencés non pas par la règle de droit, mais par un sentiment anti-musulman. » Il s’agissait d’une référence à un sondage Léger Marketing, qui a révélé que parmi les Québécois qui avaient des sentiments négatifs à l’égard de l’islam, 88 % étaient favorables à l’interdiction pour les enseignants des écoles publiques de porter des symboles religieux. La loi provinciale interdit actuellement aux personnes qui fournissent des services publics de porter de tels symboles, y compris des couvre-chefs comme les hijabs.
Avant sa rencontre avec le chef du BQ, Mme Elghawaby s’est dite » extrêmement désolée » pour ses remarques, s’est excusée d’avoir blessé » les Québécois » et a déclaré qu’elle » écoutait très attentivement » la réaction des gens.
M. Blanchet a déclaré que, même si ce n’était pas à lui de « mesurer la sincérité » des excuses, ses commentaires n’étaient pas suffisants.
« Il me semble évident qu’à la suite de cette rencontre avec elle, Mme Amira Elghawaby ne peut pas occuper le poste pour lequel elle a été désignée car, par ses excuses, elle a volontairement accepté de se disqualifier », a déclaré M. Blanchet en français.
« Le Premier ministre devrait lui demander de se retirer ».
Blanchet est ensuite allé plus loin, en disant que non seulement le premier ministre Justin Trudeau devrait retirer Elghawaby du rôle de représentant contre l’islamophobie, mais qu’il devrait se débarrasser complètement du poste.
M. Trudeau a nommé M. Elghawaby à ce poste la semaine dernière, faisant de cet ancien journaliste, qui écrivait auparavant des chroniques pour le Star, la première personne à occuper ce poste. Le représentant spécial est censé « promouvoir la sensibilisation aux identités diverses et intersectionnelles des musulmans au Canada et conseiller le gouvernement dans l’élaboration de politiques inclusives, de propositions législatives, de programmes et de règlements qui reflètent leurs réalités. »
La création de ce poste répond à une demande importante de la communauté musulmane du Canada, à la suite du meurtre, en 2021, de quatre membres d’une famille musulmane, percutés par le conducteur d’un camion alors qu’ils se promenaient en soirée à London, en Ontario. À l’époque, la police avait déclaré qu’elle croyait que l’attaque était motivée par la haine envers les membres de la famille en raison de leur foi.
La création de ce poste, et la nomination d’Elghawaby à ce poste, avaient été saluées par les personnes touchées par la mort par balle de six personnes dans une mosquée de Québec en 2017.

Fleury a un amour profond pour les jeux vidéo et le sport, deux passions qui ont façonné sa vie et tout ce qu’elle fait. En grandissant, Fleury était entouré de jeux vidéo et d’équipements sportifs et a rapidement développé un intérêt pour ces derniers. Elle est ainsi devenue rédactrice chez Essonneinfo sur ces thématiques.
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