L’ancien législateur péquiste Harold LeBel condamné à huit mois de prison pour agression sexuelle

RIMOUSKI, Qc. – L’ancien législateur du Parti québécois Harold LeBel a été condamné jeudi à huit mois de prison après avoir été reconnu coupable en novembre d’avoir agressé sexuellement une femme à son condo en 2017.

Le juge Serge Francoeur de la Cour supérieure du Québec a accepté la recommandation conjointe de la poursuite et de la défense concernant la peine au palais de justice de Rimouski, au Québec, à environ 320 kilomètres au nord-est de la ville de Québec.

Plus tôt, la procureure Manon Gaudreault a lu une déclaration de la victime exprimant sa sympathie pour LeBel, qui, selon elle, « devra payer pour ses actions, des actes criminels – graves et répréhensibles, bien sûr – mais qui ne définissent pas en soi une personne. »

« Je ne me suis jamais sentie aussi vulnérable de toute ma vie que cette nuit-là à Rimouski », a déclaré la femme, dont le nom est protégé par une ordonnance de non-publication. « Comment est-on censé réagir lorsqu’un homme de plus de deux fois votre poids vous agresse ? J’avais tellement peur. »

Au cours du procès, la femme a témoigné que LeBel est devenu « agressif » lorsqu’elle a refusé ses avances. Elle a dit qu’il a dégrafé son soutien-gorge et est entré dans une salle de bain où elle s’était réfugiée. Elle a dit qu’il l’a ensuite rejointe dans un lit où il l’a touchée sexuellement à plusieurs reprises pendant plusieurs heures.

LeBel, qui s’est adressé à la cour jeudi, a déclaré que cette affaire a été « terrible » pour sa carrière et pour ses valeurs. Expliquant qu’il avait toujours travaillé en étroite collaboration avec des groupes qui militaient contre les agressions, il a déclaré : « cela me fait mal d’être considéré comme un agresseur. »

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Lebel, qui a été membre de l’assemblée législative de 2014 à 2022, devra purger deux ans de probation en plus des huit mois d’emprisonnement. Il lui est interdit de contacter la victime, sera enregistré comme délinquant sexuel pendant 20 ans et devra soumettre un échantillon d’ADN aux autorités.

M. Gaudreault avait demandé à la cour d’envoyer un message clair : les personnes qui commettent des crimes sexuels seront punies.

La procureure a déclaré que parmi les facteurs aggravants qui justifiaient la peine, il y avait l’abus de confiance de LeBel et le fait qu’il ait continué à agresser la victime – et intensifié ses actions – malgré ses refus répétés. Parmi les circonstances atténuantes, elle a précisé qu’il n’avait pas de casier judiciaire avant son agression et qu’il s’était excusé auprès de la victime et avait exprimé des remords.

Un jury composé de neuf femmes et de trois hommes a mis deux jours pour déclarer LeBel coupable en novembre.

Ce reportage de La EssonneInfo a été publié pour la première fois le 26 janvier 2023.

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