Les économistes de la Banque des règlements internationaux (BRI) pensent que les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) pourraient « freiner la demande » de crypto.
Dans un nouveau bulletin, les économistes de la BRI Matteo Aquilina, Jon Frost et Andreas Schrimpf affirment que la gestion des risques sur le marché des crypto-monnaies est devenue une « question politique urgente » à la suite des implosions très médiatisées survenues dans cet espace l’année dernière.
« Les marchés d’actifs cryptographiques ont connu des booms et des bustes auparavant, et jusqu’à présent, les bustes n’ont pas conduit à une contagion plus large menaçant la stabilité financière. Pourtant, l’échelle et l’importance des échecs récents renforcent l’urgence de s’attaquer à ces risques avant que les marchés cryptographiques ne deviennent systémiques.
L’écosystème des crypto-monnaies et les fonctions « financières parallèles » qu’il exerce, par l’intermédiaire d’entités financières centralisées (CeFi) et de protocoles financiers décentralisés (DeFi), présentent de nombreuses vulnérabilités communes à la finance traditionnelle (TradFi). Mais plusieurs facteurs exacerbent les risques habituels. Il s’agit de l’effet de levier élevé, des asymétries de liquidité et d’échéance et des asymétries d’information importantes. »
Les économistes affirment que le développement d’une alternative à la crypto pourrait être un moyen d’atténuer les risques du secteur. Ils affirment que la clé pour y parvenir serait de développer des méthodes de paiement de meilleure qualité et moins coûteuses.
» Une option consiste à introduire des systèmes de paiement rapide de détail, tels que l’interface de paiement unifiée (UPI) en Inde, Pix au Brésil, le futur système FedNow aux États-Unis ou des initiatives telles que l’espace unique de paiement en euros (SEPA). Une autre option consiste à émettre des monnaies numériques de banque centrale (CBDC) qui répondent à des besoins réels. Si elles sont correctement conçues et mises en œuvre, ces initiatives pourraient soutenir une innovation solide du secteur privé. »
Les économistes affirment que les CBDC pourraient rendre les paiements moins chers et accroître l’inclusion financière.
La BRI, dont le siège est en Suisse, est détenue par 63 banques centrales dans le monde et a pour objectif « de soutenir la recherche par les banques centrales de la stabilité monétaire et financière par le biais de la coopération internationale, et d’agir comme une banque pour les banques centrales. »
Rédactrice pour le site d’actualité Essonneinfo. Hélène est spécialisée dans l’écriture et le journalisme, elle aime partager des informations intéressantes et des nouvelles avec les lecteurs. En dehors de ses activités journalistiques.Hélène est une passionnée d’arts et de culture, elle aime aller au musée, découvrir de nouvelles expositions et assister à des concerts.
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