
MONTREAL – Un nouvel accord mondial visant à préserver la nature de la destruction humaine a été adopté dans la nuit de lundi à mardi lors de la conférence COP15 sur la biodiversité à Montréal, malgré les objections d’un certain nombre de pays africains qui ont accusé la présidence chinoise d’imposer un accord contre leurs objections.
L’accord final appelle les 196 signataires de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique à prendre des mesures d’ici à 2030 pour conserver et protéger au moins 30 % des zones terrestres et marines. Il prévoit également la restauration effective d’au moins 30 % de toutes les terres, eaux et régions côtières déjà endommagées.
Elle précise également l’aide financière attendue des pays développés, du secteur privé et des sources philanthropiques pour aider les pays en développement et les petits États insulaires en développement à mettre en œuvre les mesures de protection.
Le ministre chinois de l’environnement, Huang Runqiu, a abaissé le marteau et déclaré que l’accord était conclu vers 3h30 du matin à Montréal, suscitant une ovation.
« C’est un moment historique », a déclaré Huang.
Peu après le coup de marteau, le ministre canadien de l’Environnement, Steven Guilbeault, a déclaré que l’accord était « un pas en avant audacieux pour protéger la nature ».
« Pour protéger l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, et pour cela, Monsieur le Président, nous sommes extrêmement reconnaissants. »
Mais le coup de marteau de M. Huang est intervenu quelques minutes après que le représentant de la République démocratique du Congo à la table des négociations ait indiqué que son pays ne pouvait pas soutenir l’accord, en grande partie en raison de préoccupations concernant le fonctionnement du financement.
« La RDC n’est pas en mesure de soutenir l’accord dans son état actuel », a déclaré le représentant du pays à travers un traducteur.
Cela a conduit un certain nombre d’autres délégués africains, y compris de l’Ouganda et du Cameroun, à s’opposer. Le représentant de l’Ouganda a accusé Huang de faire un « coup d’état » contre les discussions sur la biodiversité.
Le délégué du Cameroun a déclaré que Huang avait « tordu la procédure » et fait passer l’ensemble de l’accord par « la force des choses ».
Un conseiller juridique a déclaré qu’étant donné que les commentaires de la RDC ne constituaient pas une « objection formelle », il n’y avait rien d’anormal à ce que Huang déclare l’accord adopté, ce qui a incité le délégué de la RDC à revenir et à dire que son objection était formelle.
Aucune des objections n’a semblé avoir d’importance sur le moment, bien que l’on s’inquiète de ce que cela pourrait signifier pour la mise en œuvre. L’accord n’est pas juridiquement contraignant, et tout pays peut choisir de ne pas suivre les objectifs s’il ne le souhaite pas.
Dans une mêlée avec les journalistes après le passage, Guilbeault a tenté de minimiser les préoccupations des pays africains, en disant que d’autres accords mondiaux sur l’environnement ont également fait l’objet de telles objections.
M. Guilbeault a déclaré qu’une action de sensibilisation avait déjà été entreprise auprès de la RDC au sujet de ses préoccupations, mais il a ajouté qu’il ne pensait pas qu’il y avait un problème juridique avec la façon dont Huang a traité la question.
« Je pense que la présidence a agi dans le respect des directives », a-t-il déclaré.
Parmi les autres objectifs de l’accord figurent la réduction de moitié des risques liés aux pesticides et aux produits chimiques hautement dangereux, l’élimination progressive des subventions gouvernementales qui nuisent à la nature pour un montant de plus de 700 milliards de dollars canadiens par an d’ici 2030, la réduction de l’impact des espèces envahissantes, la réduction du gaspillage alimentaire et l’obligation pour les grandes multinationales et les institutions financières de surveiller et de divulguer la manière dont leurs activités affectent la nature.
Le nouvel accord s’intitule « Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal », du nom des villes hôtes officielles en Chine et au Canada.
L’accord a été élaboré pendant quatre ans. Il a été retardé quatre fois à cause de COVID-19. Les négociations finales ont finalement été déplacées de la Chine à Montréal en raison des restrictions imposées par la Chine en matière de pandémie.
L’accord final est intervenu après près de deux semaines de négociations entre les 196 pays qui font partie de la convention des Nations Unies sur la biodiversité. Ils cherchaient à conclure un nouvel accord pour mettre un terme à la destruction de la nature par l’homme et commencer à restaurer ce qui a déjà été perdu.
Selon les Nations unies, les trois quarts des terres de la planète ont été altérées par les activités humaines et un million d’espèces risquent de disparaître au cours du siècle.
Ce reportage de La EssonneInfo a été publié pour la première fois le 19 décembre 2022.

Fleury a un amour profond pour les jeux vidéo et le sport, deux passions qui ont façonné sa vie et tout ce qu’elle fait. En grandissant, Fleury était entouré de jeux vidéo et d’équipements sportifs et a rapidement développé un intérêt pour ces derniers. Elle est ainsi devenue rédactrice chez Essonneinfo sur ces thématiques.
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