Une conférence majeure sur la biodiversité s’ouvre à Montréal avec l’espoir d’un objectif de conservation ambitieux

MONTRÉAL – Une importante conférence internationale sur la préservation de la biodiversité mondiale s’ouvrira mardi avec des intervenants comme le premier ministre Justin Trudeau et le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.

La COP15 à Montréal réunit 196 pays pour rafraîchir la Convention sur la diversité biologique et est considérée comme une tentative cruciale pour parvenir à un accord mondial sur la sauvegarde des écosystèmes de la planète et des plantes et animaux qui en dépendent.

Mary MacDonald, du Fonds mondial pour la nature (Canada), a déclaré que la COP15 pourrait offrir à la biodiversité ce que l’Accord de Paris a créé pour le changement climatique : des objectifs précis pour préserver la nature.

« Ce que nous recherchons, c’est quelque chose comme une reconnaissance par tous les pays du monde que nous devons avoir un 2030 positif pour la nature », a déclaré MacDonald. « Cela signifie qu’il y aura plus de nature saine sur cette planète d’ici 2030 qu’il n’y en a aujourd’hui. »

Les diplomates ont défini 22 objectifs pour les négociations, notamment l’arrêt de la propagation des espèces envahissantes et la réduction de l’utilisation des pesticides et des plastiques.

Mais l’objectif principal sera de se mettre d’accord sur un montant minimum de la quantité d’écosystèmes du monde à protéger et à conserver.

Les scientifiques suggèrent que la préservation de 30 % des terres et des océans restants de la planète est vitale pour mettre fin aux menaces croissantes d’extinction et atteindre les objectifs internationaux de réduction des gaz à effet de serre. Ils affirment que la biodiversité et le changement climatique sont étroitement liés.

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Un article publié en 2019 dans la revue Science conclut : « Si les tendances actuelles de la conversion des habitats et des émissions n’atteignent pas un pic d’ici 2030, il deviendra alors impossible de rester en dessous de 1,5 (degrés Celsius). »

Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, affirme que le Canada a quatre objectifs principaux pour l’accord final : atteindre le seuil de 30 %, inverser la perte de biodiversité d’ici 2030, fournir de l’argent aux nations en développement pour leur permettre d’atteindre ces objectifs et veiller à ce que les peuples autochtones soient pleinement impliqués.

M. Guilbeault reconnaît qu’il ne sera pas facile d’atteindre ces objectifs. Il a déclaré que la dernière version de la convention qu’il a vue contenait 1 200 endroits où le texte final n’a pas été approuvé.

L’événement créera une petite ville au sein de Montréal pendant les deux prochaines semaines, avec 17 000 participants inscrits et 900 journalistes accrédités pour couvrir leurs délibérations.

La conférence COP15 dure jusqu’au 19 décembre.

Ce reportage de La EssonneInfo a été publié pour la première fois le 6 décembre 2022.

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