Corbeil-Ess.
Corbeil-Essonnes face à l’héritage de Serge Dassault

Politiques municipales, mais aussi dons à la ville ou ses acteurs, implication personnelle dans les entreprises locales, « coups de main » aux habitants : Serge Dassault aura laissé sa trace à Corbeil-Essonnes. 40 ans de présence de l’industriel et homme politique dans la commune qui se manifestent sous de multiples formes.
Corbeil et Essonnes, les deux villes qui ont fusionné en 1951, avaient connu les Darblay, les Crété, les Galignani… l’ancien maire Serge Dassault, disparu il y a peu, aura aussi à sa façon inscrit son nom dans l’histoire de Corbeil-Essonnes. Aura-t-il un jour sa statue en ville? Ou bien un avion de chasse exposé sur un rond-point de la commune? La suite de l’histoire reste à écrire… Une chose est sûre, c’est désormais sur les actes de naissance de l’hôpital Sud-francilien que le nom de l’ancien maire va continuer à se diffuser. Les quelques 4500 bébés qui voient le jour chaque année dans cette maternité le sauront toute leur vie : ils sont nés à la nouvelle adresse du centre hospitalier : 40 avenue Serge Dassault.
Ce changement de nom du haut de la N7, boulevard Jean Jaurès, où se trouve aussi domicilié le lycée Doisneau, avait provoqué des remous en ville. Mais la municipalité considérait alors que Serge Dassault méritait l’attribution d’une rue de son vivant. Depuis son décès fin mai, les hommages locaux se sont multipliés, en mémoire de l’homme politique, élu de l’Essonne, et « capitaine d’industrie ». La Nation lui a réservé les Invalides pour une cérémonie nationale, en présence de plusieurs anciens présidents, du Premier ministre, et avec les honneurs militaires. A Corbeil-Essonnes, un hommage républicain était organisé ce samedi 16 juin, sur le parvis de l’Hôtel-de-Ville.
Cinq personnalités locales se sont tour à tour exprimées pour cette cérémonie aux airs essonniens. Son successeur à la ville Jean-Pierre Bechter, le président du Département François Durovray, la présidente de Région Valérie Pécresse, le sénateur de Massy Vincent Delahaye, et le premier adjoint au maire Jean-Michel Fritz lui ont chacun rendu hommage, évoquant comme ce dernier « cette passion pour notre ville » qui caractérisait Serge Dassault. L’homme qui figurait parmi les 10 plus grosses fortunes du pays aura sans conteste marqué de son empreinte la ville, comme maire et élu d’abord, mais aussi comme « mécène » assumé de Corbeil-Essonnes.
La mutation de la ville
Dans les années 90, la population corbeil-essonnoise se stabilise autour de 40 000 habitants, après une forte croissance liée aux grands ensembles et nouveaux quartiers des années 60 et 70. Les politiques impulsées par Serge Dassault à son arrivée en 1995 provoquent une inflation des programmes immobiliers, et plus de 20 ans après, le nombre d’habitants a grimpé de 25%. De 39 372 en 1999, le chiffre de 50 000 Corbeil-Essonnois a été dépassé ces dernières années (50 412 en 2015). De nouveaux quartiers ou sous-quartiers ont vu le jour : la Papeterie, le secteur de l’ancien hôpital, la Montagne des Glaises, des résidences en centre-ville, pour ne citer que quelques exemples. En parallèle, à partir de 2003, la ville s’engage de front dans la rénovation urbaine de trois de ses quartiers (Tarterêts, Montconseil, la Nacelle), en s’impliquant dans le programme ANRU. « Il avait voulu mener les trois projets en une fois, ainsi que la Zone franche urbaine, sans compter qu’il a greffé Corbeil-Essonnes sur les projets intercommunaux », se remémore Jean-François Bayle, actuel adjoint au maire et élu au côté de Serge Dassault depuis 1995.
Durant cette période, la ville ne s’est pas dotée de nouveaux équipements, « ce qu’on nous reproche souvent » admet l’élu, mais selon lui, « l’essentiel du travail a constitué en la restauration du patrimoine » de la commune. Piscine, écoles, théâtre, MJC.. certains bâtiments ont connu un lifting complet. Tout comme les secteurs pavés de Corbeil-centre dont la place de la mairie et d’Essonnes rénovés à la fin des années 90. « On s’est aussi doté des outils pour la suite », poursuit Jean-François Bayle, « concernant le logement ou la dynamique commerciale ». Les berges de Seine ou le secteur des Grands moulins figurent ainsi parmi les prochains chantiers, « avec les deux centre-ville de Corbeil et d’Essonnes qu’on va réhabiliter ».
En prenant les clés de la ville en 1995, après trois tentatives infructueuses, Serge Dassault a tout en tête. Il déroule lors de ces mandats sa vision pour Corbeil-Essonnes et tous les projets en découlant. « Quand on est arrivés il y avait déjà 18 ans de travail, et des mandats locaux à la Région puis au Département, il avait fini par connaître les problèmes des quartiers et on s’est donc mis en marche pour transformer la ville », témoigne Jacques Lebigre, fidèle soutien et plusieurs fois élu, qui se déclare « complètement orphelin » après la mort de son mentor. Un bilan moins flatteur selon l’opposition municipale. A l’image de Jacques Picard, ancien conseiller municipal (écologiste), pour qui « en dehors de la rénovation urbaine », l’action du maire « n’a pas redynamisé Corbeil-Essonnes, il n’y a pas eu de politique industrielle volontariste ». Et de citer le fait que « pendant des années, il n’a pas voulu se lier à la Ville nouvelle, on n’a donc pas eu de retombées du Génopole par exemple ».
Une fortune mise à disposition
Parmi les hommages locaux au disparu, plusieurs sont venus des élus des villes avoisinantes et d’une partie de l’opposition. Aujourd’hui, six candidats s’affrontent pour succéder à Serge Dassault lors du scrutin partiel du canton de Corbeil-Essonnes (lire notre article). Parmi eux, le représentant LREM Jean-Philippe Dugault, qui résume la pensée ambiante : « c’est la fin de quelque chose, maintenant on se demande qui est capable de prendre la suite ». Et de rappeler le contexte singulier qu’a connu la commune, « Serge Dassault est arrivé sur Corbeil en mettant son argent ». L’industriel et héritier du groupe d’aviation Dassault ne s’est en effet pas privé d’investir une partie de sa fortune familiale à Corbeil-Essonnes. Ce, de différentes manières.

Le dernier né de la Fondation Serge Dassault est une Maison d’accueil spécialisée pour personnes handicapées vieillissantes, située dans le nouveau quartier de la Papeterie (JM/EI)
La Fondation Serge Dassault est une association loi 1901. Elle a pour but de proposer hébergement et services à des adultes handicapés. Créée il y a 25 ans, elle est aujourd’hui complétée par une association, ‘Les amis’ de la Fondation Serge Dassault. Deux foyers ont été ouverts, à Corbeil-Essonnes rue de la Dauphine en 1993, puis à Mennecy en 1998. Elle a été complétée en 2013 par une maison d’accueil pour séniors en handicap, construite dans le nouveau quartier de la Papeterie. Serge Dassault a ainsi largement financé cette dernière structure, en achetant le terrain comme en payant une partie de l’investissement. L’industriel et maire s’est aussi engagé comme mécène pour les rénovations des églises Saint-Spire et Saint-Etienne, ainsi que pour la construction de la mosquée et du temple protestant. « Jamais on n’aurait pu faire tout ça sans lui, à l’échelle de notre commune, ces monuments religieux font partie du paysage », indique Jean-François Bayle.
Serge Dassault a aussi légué un parc à la ville. Rive-droite, le domaine appartenant à la famille Darblay qui s’étend du bas de la ville à Saint-Germain a d’abord été prêté, puis finalement donné à la municipalité. « Ce parc est révélateur de la personnalité de Serge Dassault », s’enthousiasme Jacques Lebigre, « il a vu les héritiers Darblay, en leur disant ‘vous ne faites rien du parc, je vous le rachète’, il en a fait l’entretien, puis a décidé de le donner à la population ». Ce proche de 40 ans vante également l’aide apportée « à tout un tas d’écoles, il les a soutenu pour acheter du matériel par exemple ». Devenu une tradition, le repas des aînés, offert chaque année par Serge Dassault, attirait plus de 1000 personnes lors de ses dernières éditions.
« Don » de sa personne
Les investissements et dépenses concernant Corbeil-Essonnes ne se sont pas limités au mécénat et projets visibles dans la commune. Tout au long de sa présence en Essonne, Serge Dassault s’est intéressé à la vie économique locale. Il devient propriétaire de l’hebdomadaire départemental Le Républicain de l’Essonne, en 2001 à travers le groupe Semif, et ses activités locales s’en trouveront largement couvertes par le journal les années suivantes. Premier pas dans le monde de la presse puisqu’il rachètera trois ans plus tard la Socpresse (Le Figaro). Ses titres hebdomadaires remplissent une partie des carnets de commande de Hélio Corbeil, l’ancienne imprimerie historique Crété de la ville. Indirectement, il participe ainsi au maintien d’une activité économique symbolique de la ville. Lors du rachat d’Hélio en Scop par ses salariés en 2012, Serge Dassault complète sous la forme d’un prêt le budget de départ (lire dans nos archives). « Sans lui, elle aurait disparu depuis longtemps, on devrait tous le remercier. Et si on n’avait pas eu Serge Dassault, on aurait été en difficulté », assure Jean-François Bayle, en citant également l’exemple d’Altis, l’ancienne usine emblématique d’IBM « dont on a moult fois entendu parler, et pour laquelle il s’est impliqué, a su jouer de ses capacités personnelles et de son influence » pour son maintien, sans quoi « sa disparition aurait eu une grande importance sur le plan financier comme en matière d’emploi », ajoute l’élu local.

Les remparts du vieux Corbeil, rénovés lors du premier mandat de Serge Dassault (JM/EI)
L’adjoint au maire cite également la Snecma-Safran, où sont fabriqués les moteurs M88 et M53 des Rafale et Mirage 2000 sortis des usines du groupe Dassault. Autre implication de l’homme milliardaire, et pas des moindres, celle de ses dons divers aux projets et aux habitants de la commune. « De manière totalement désintéressée » répètent en cœur ses proches. Pour Jacques Lebigre, « il avait une générosité naturelle, mais ce n’est pas ce qu’on en a dit ». Durant sa présence à Corbeil-Essonnes, « effectivement il a beaucoup donné, à travers sa fondation ou pour rénover les églises, mais il fallait bien un mécène », poursuit ce proche, « il a également beaucoup fait pour le monde associatif, et aidé les jeunes, notamment pour leur permis de conduire ». Mais cela « sans aucune espèce d’arrière-pensée » affirme cet ancien élu : « ce n’était pas pour conquérir les voix, d’ailleurs les jeunes qui ont eu leur permis n’avaient souvent pas le droit de voter, c’était pour qu’ils obtiennent un travail ou une formation ».
Mélange des genres?
A contrario, poursuit Jacques Lebrigre, « que n’aurait-on pas dit si il n’avait rien fait » pour la ville avec son argent, en spécifiant que pour lui, tous ces dons « n’avaient rien d’abusifs comme certains l’ont considéré ». « Pour moi, il a acheté des sujets, c’est extrêmement grave, l’action publique ne doit pas être une question de dons à discrétion d’un milliardaire » : l’opposant écologiste a une toute autre lecture des engagements personnels de Serge Dassault dans la commune, qu’il qualifie de « clientélisme municipal, doublé de dons d’argent. Qu’ils ne me fassent pas croire qu’il n’y a pas eu de retour » s’emporte-t-il à l’évocation de cette question. Jacques Picard se remémore un épisode de conseil municipal : « j’avais demandé au sujet de la rénovation de l’église, qui serait le généreux mécène annoncé et quand sera-t-il connu. On m’avait répondu – ‘vous le saurez quand Monsieur le maire fera le chèque’ – non, c’est un capitaine d’industrie, cette confusion permanente, c’est insupportable », déplore-t-il.
Ce constat sévère l’a conduit à ne pas participer aux hommages destinés à l’homme politique disparu. « Il y a une tradition d’hommage républicain » explique-t-il, « mais ça ne se fait qu’entre démocrates, il faut rappeler qu’il a été invalidé par le Conseil d’Etat et condamné pour fraude fiscale« . Le militant écologiste n’en démord pas : « Serge Dassault a cassé complètement le rapport de la jeunesse à l’action publique » et au contraire selon lui, « une politique jeunesse, ça se définit, ça se finance, avec une transparence publique ». Pour Jean-François Bayle, ces accusations d’achats de votes pour lesquelles un procès doit avoir lieu, ne sont ni plus ni moins que « des affaires politico-judiciaires mises en chantier pour contester les pouvoirs en place, d’ailleurs on peut observer que cela a lieu dans toutes les régions de France, ici cela a été plus médiatisé ». L’adjoint au maire considère qu’il s’agit « d’affaires ex-nihilo qui sont de nouvelles façons de faire de la politique » avec comme « seule vraie différence », que Corbeil-Essonnes « était dirigé par une personnalité de rang national ». Celui qui a siégé dans la même majorité que Serge Dassault estime enfin « que toutes ces opérations se terminent en général par un non-lieu, d’ailleurs la population est très avertie, et nous a réélu plus largement dans les urnes ».
Après son élection à la mairie de Corbeil-Essonnes en 2009, Jean-Pierre Bechter s’était ainsi exprimé sur le rôle de son prédécesseur et industriel pour la ville : « Corbeil-Essonnes a besoin de Serge Dassault, de son énorme capacité de travail et de son fabuleux carnet d’adresses. Nous allons donc travailler ensemble. J’assume pleinement mon mandat de chef de l’exécutif communal et Serge Dassault qui est Sénateur continuera de mettre au service des Corbeil-Essonnois son expérience et son influence décisives dans les ministères et auprès des décideurs économiques. Ce partenariat permanent est le gage d’une efficacité maximale pour les Corbeil-Essonnois ». Maintenant que son « bienfaiteur » est définitivement parti, qu’adviendra-t-il de la commune, est-on en droit de se demander.
Julien Monier est journaliste et rédacteur en chef d'Essonne Info (@EssonneInfo). Vous pouvez le suivre sur Twitter (@JulienMonier91) et le contacter par courriel (julien@essonneinfo.fr).
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2 commentaires sur “Corbeil-Essonnes face à l’héritage de Serge Dassault”
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Un bienfaiteur?!? Même avec des guillemets, la formule fait froid dans le dos….
Ceux qui ont accepté d’être achetés par Dassault doivent avoir le coeur bien accroché pour accepter un argent autant tâché de sang.
Même après sa mort, les crimes de guerres commis avec les engins de morts vendus par Dassault continuent à semer la désolation sur la planète.
Depuis mars 2015, les mirages qu’il a vendu aux émirats arabes unis multiplient les bombardements de civils dans le cadre de la campagne militaire de la coalition d’États arabes emmenés par l’Arabie Saoudite au Yémen.
Les massacres s’éternisent accompagnés d’ une catastrophe humanitaire sans précédent. Si plusieurs États ont décidé d’arrêter de fournir des armes aux belligérants, la France, « patrie des droits de l’homme » se réjouit même de ses ventes d’armes « record » et de leurs performances en matière de destruction.
Pour Dassault, qui fournit les Mirages 2000-9 à l’ armée des Émirats Arabes Unis, et qui vient de signer un contrat de modernisation de leur flotte , cette guerre est l’occasion d’une campagne de pub sans précédent « L’excellence de l’avion et le succès du programme ont été démontrés avec brio par la grande disponibilité du Mirage 2000-9 et la qualité de sa participation à des opérations menées en coalition internationale », annonce fièrement un communiqué du groupe français.le 14 novembre 2017 https://www.dassault-aviation.com/fr/groupe/presse/press-kits/dassault-aviation-se-felicite-de-modernisation-mirage-2000-9/
Le succès d’un avion qui a fait la fortune de notre mondial killer est en effet spectaculaire au Yemen.
Après plus de 30 000 bombardements et un blocus qui entrave l’accès humanitaire, le bilan est d’au moins 10 000 morts et près de 3 millions de déplacés. L’Unicef estime qu’un enfant y meurt toutes les dix minutes, qu’1,8 million d’entre-eux souffrent de malnutrition aigüe, et que près de 400 000 enfants yéménites sont atteints de malnutrition sévère et luttent pour survivre. Sans parler de l’épidémie de choléra, un désastre dans un pays dont le système de santé est exsangue et où les organisations humanitaires sont elles aussi victimes des bombardements. Plusieurs hôpitaux de Médecins sans frontières (MSF) ont ainsi été visés par les avions de Dassault.
Pour l’ONU le Yémen traverse peut-être actuellement « la pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale ». Le 21 décembre 2017, alors que le pays subissait son millième jour de bombardements aériens, plusieurs ONG lancent la campagne « Yemen can’t Wait » : le Yémen ne peut pas attendre. Une situation qui a conduit différents pays à prendre leur distance sauf le pouvoir politique et les médias français qui continuent à se vanter ou à occulter les ventes d’armes et leur usage intensif par les belligérants contre la population civile.
Mi janvier, l’Allemagne, qui a été ces dernières années l’un des gros exportateurs d’armes vers les pays de la coalition qui fait la guerre au Yémen, annonce l’arrêt immédiat des ventes d’armes à toutes les parties du conflit.
Face à l’utilisation des engins et armes de guerre contre des civils, la Norvège, la Belgique et le Canada ont également gelés des exportations vers les Émirats Arabes Unis ou vers l’Arabie saoudite. En Finlande, tous les candidats à la présidentielle de 2018 se sont engagés à arrêter les ventes d’armes aux émiratis, après que des images aient prouvé leur utilisation dans la guerre au Yémen
La France, impassible, semble épargnée par ce mouvement.
Pire : depuis le second semestre de l’année 2014, la France a accordé pas moins de 1989 licences d’exportation de matériel militaire aux différents pays engagés dans la coalition menée par Riyad ! Depuis 2007, l’Arabie Saoudite, le Qatar et l’Égypte sont les trois principaux clients de la France après l’Inde. Sur la seule année 2016, plus d’un milliard d’euros d’équipement militaire a été livré à l’Arabie Saoudite [1].
Pourquoi un tel zèle à approuver des exportations d’armes vers des pays belligérants ? Le système militaro-industriel français s’est construit sur la dépendance aux exportations : les entreprises d’armement ont besoin de vendre pour être rentables. Et elles peuvent compter sur l’État pour les soutenir.
Pour gagner des contrats, les fabricants d’armes concèdent des compensations ou « offsets » à l’État acheteur, c’est-à-dire des réinvestissements dans l’économie locale et des transferts de technologies. Dans le cas du contrat sur l’achat de Rafales au bénéfice de Dassault, l’Inde a obtenu un niveau de compensation de 50 %, signifiant que plus de 3 milliards d’euros seront investis dans l’économie indienne sur les 7,87 milliards du contrat. Ces concessions octroyées aux pays clients, et notamment les transferts de technologies, leur permettent à terme de créer leur propre industrie militaire.
Les ventes des avions Dassault, grâce à leur promotion active par le gouvernement français, contribuent à la prolifération des capacités de production dans le monde, même à destination d’adversaires potentiels ou d’États peu scrupuleux. Le Yémen est un exemple à suivre de futures « opérations où les civils testeront dans leur chair et de leur vie l’efficacité des technologies françaises.
Viva la muerte, comme disaient Franco et les fascistes espagnols…
Serais-tu un petit naif le Griv ?
Les bipèdes sur terre sont programmés pour se foutre sur la tronche depuis la nuit des temps? dans 1000 ans et même pire ce sera encore comme ça !
On adore ça le sang et malgré tout les siècles passant? on a fait l Europe pour justement éviter ça…seuls les pays défavorisés, plus ou moins civilisés nous intéressent, crimes de guerre ou pas et toi t’as pas pigé ça, t’es marrant sais-tu ?
C’est pas à Sergio, un industriel, qu’il faut s’en prendre…. mais aux divers gouvernements qui font notre pays….et c’est pas demain la veille que tes rêves de jeune fille se réaliseront…amen !